Georges Dalleau, vice-président de l’université en charge de la recherche et de la valorisation, a annoncé hier en réunion du groupe présidentiel sa décision de démissionner de son poste.
Selon lui, ce serait pour « raisons personnelles« . Mais en fait, ça fait un moment que la crise couve et qu’il n’est plus en phase avec le président Frédéric Miranville. C’était lui qui avait démissionné l’an dernier du poste de président du conseil académique restreint (CAC R) qui examine les propositions de recrutement et de titularisation des enseignants-chercheurs, démission qui avait déclenché une crise aboutissant au final à un sévère recadrage du président Miranville par le rectorat.
Et cette démission n’est que le dernier épisode d’une crise bien plus profonde. Chose peu connue car pas du tout médiatisée par la présidence, le départ de Georges Dalleau n’est que la troisième démission en quelques mois.
Avant lui, Georges Jonkisz, chargé de mission en charge de la carrière des enseignants, et Michel Jauze, chargé de mission en charge des conditions et qualité de vie au travail, avaient rendu leur tablier.
Ce nouveau départ fragilise encore un peu plus Frédéric Miranville, mais ne met pas sa présidence en danger pour le moment. Il a en effet été été revigoré par le dernier vote de son budget rectificatif juste après la rentrée par 20 voix pour, 15 contre et une abstention, et il peut toujours demander à Gilles Lajoie, le président du conseil académique, de remplacer Georges Dalleau.
Il n’en demeure pas moins que la crise couve au sein de l’université et que le nombre de ses piliers au sein du conseil d’administration fond comme neige au soleil.