Un quart des Réunionnais déclarent avoir subi une dégradation de leur situation financière durant le confinement de 2020. Ce chiffre est révélé par une étude de l’INSEE, menée conjointement avec l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR). Il faut préciser avant de développer que cette enquête porte sur la perception des personnes interrogées, et pas sur des données statistiques officielles.
La Réunion moins touchée que la métropole
Paradoxalement, la Réunion est l’une des meilleures élèves de France. Durant le confinement de mars à mai 2020, l’activité économique a baissé de 28% dans le département contre 33% au niveau national. Tous les secteurs ont été impactés, mais à des degrés divers.
Sur le front de l’emploi, La Réunion a été le seul département du pays où les créations d’emplois ont compensé les pertes à la fin de l’année 2020, retrouvant le niveau d’avant la crise. Ceci peut s’expliquer par le fait que les Réunionnais dépendent moins des secteurs qui ont été durement frappés par la crise (transport de voyageurs, hébergement, hôtellerie-restauration) que la métropole. Il faut toutefois prendre en compte que le taux de chômage est plus élevé dans le département que dans la moyenne nationale.
Le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 2% sur l’île, contre 8% au niveau national. Mais ce chiffre reste à relativiser. 35% des Réunionnais vivent de prestations sociales, soit 271 000 personnes, contre 32% des habitants de l’Hexagone.
Les travailleurs pauvres et modestes plus exposés à une perte de revenus
Malgré les bons chiffres de l’emploi par rapport à la moyenne nationale, une épée de Damoclès menace toujours les travailleurs pauvres ou modestes. Avant la crise, ils étaient déjà 33% à craindre une baisse de revenus et une situation financière fragilisée, contre 22% sur le plan national. Parmi les facteurs expliquant cette crainte se trouve le nombre élevé de ménages dépendant d’un seul revenu d’activité. Le nombre de contrats courts et les indépendants, plus élevés qu’en métropole, viennent amplifier ce phénomène.
35% des Réunionnais tirent la majorité de leurs ressources de revenus de transfert (minima sociaux, allocations chômage, etc.) et revenus du patrimoine. Pour eux, qui sont majoritairement pauvres, si le niveau de vie a été préservé de la crise, l’augmentation de leurs dépenses (masques, gels hydroalcooliques) a un impact sur leur budget.
En conclusion
La Réunion a été relativement épargnée par la crise par rapport à la moyenne nationale, malgré des disparités individuelles apparues dès la fin du confinement. Cependant, la population réunionnaise est plus pauvre que le reste du territoire, même avant la crise. Une crise qui peut s’installer dans la durée et qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes.
La Réunion moins touchée que la métropole
Paradoxalement, la Réunion est l’une des meilleures élèves de France. Durant le confinement de mars à mai 2020, l’activité économique a baissé de 28% dans le département contre 33% au niveau national. Tous les secteurs ont été impactés, mais à des degrés divers.
Sur le front de l’emploi, La Réunion a été le seul département du pays où les créations d’emplois ont compensé les pertes à la fin de l’année 2020, retrouvant le niveau d’avant la crise. Ceci peut s’expliquer par le fait que les Réunionnais dépendent moins des secteurs qui ont été durement frappés par la crise (transport de voyageurs, hébergement, hôtellerie-restauration) que la métropole. Il faut toutefois prendre en compte que le taux de chômage est plus élevé dans le département que dans la moyenne nationale.
Le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 2% sur l’île, contre 8% au niveau national. Mais ce chiffre reste à relativiser. 35% des Réunionnais vivent de prestations sociales, soit 271 000 personnes, contre 32% des habitants de l’Hexagone.
Les travailleurs pauvres et modestes plus exposés à une perte de revenus
Malgré les bons chiffres de l’emploi par rapport à la moyenne nationale, une épée de Damoclès menace toujours les travailleurs pauvres ou modestes. Avant la crise, ils étaient déjà 33% à craindre une baisse de revenus et une situation financière fragilisée, contre 22% sur le plan national. Parmi les facteurs expliquant cette crainte se trouve le nombre élevé de ménages dépendant d’un seul revenu d’activité. Le nombre de contrats courts et les indépendants, plus élevés qu’en métropole, viennent amplifier ce phénomène.
35% des Réunionnais tirent la majorité de leurs ressources de revenus de transfert (minima sociaux, allocations chômage, etc.) et revenus du patrimoine. Pour eux, qui sont majoritairement pauvres, si le niveau de vie a été préservé de la crise, l’augmentation de leurs dépenses (masques, gels hydroalcooliques) a un impact sur leur budget.
En conclusion
La Réunion a été relativement épargnée par la crise par rapport à la moyenne nationale, malgré des disparités individuelles apparues dès la fin du confinement. Cependant, la population réunionnaise est plus pauvre que le reste du territoire, même avant la crise. Une crise qui peut s’installer dans la durée et qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes.