Alors que le 11 mars dernier, La Réunion ne comptait qu’un seul cas, elle en compte désormais 115, dont 3 cas autochtones et 3 personnes en réanimation, selon les derniers chiffres données par les autorités sanitaires, ce jeudi 26 mars 2020. L’île qui compte 850000 habitants, a connu une hausse importante du nombre de cas au cours des quatre derniers jours.
Depuis la déclaration de l’épidémie, depuis la déclaration du premier cas de covid 19 déclaré à La Réunion, nous, Force Ouvrière, avons interpellé le Préfet, l’ARS et les autorités afin de mettre en œuvre les mesures pour protéger nos collègues, les citoyens et assurer le continuité des services malgré la peur qu’engendre ce virus.
Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, au lendemain des annonces du Président, le 16 mars dernier, les 3 versants de la fonction publique ont dû mettre en place des plans de continuité des activités (PCA) avec des moyens manquants pour la mise en œuvres des gestes barrières.
Aujourd’hui, les maires, présidents de collectivités font contre gré malgré, face au manque des moyens matériels (gants, masques, gel hyrdro alcooliques) pour mettre en œuvre les missions de services publics : l’accueil des enfants du personnel soignant dans les écoles, le contrôle par la police municipale, l’intervention des sapeur-pompiers, les aides soignants à domicile, les services rendus etc.
Force Ouvrière s’inquiète de « la libre administration des collectivités territoriales » dont certains pourraient se prévaloir pour ne pas attribuer les matériels appropriés (Masque, lunette, gants …) aux motifs financiers ou de carence des équipements nécessaires.
Aussi, face à ce déficit, nous vous demandons de prendre les décisions nécessaires afin que les services publics puissent disposer des Équipements de Protection Individuelle pour l’ensemble de nos collègues, qu’ils soient Policiers, Gardes champêtre, Agents de surveillance de la voie publique, ATSEM, pompier, aides à domicile…
Pour notre organisation syndicale, demander aux agents du service public de participer à la lutte contre le coronavirus, s’entend parfaitement dans la situation actuelle que traverse notre pays, encore faut il que ces derniers, amenés à assurer la sécurité de la population soient eux même protégés.
Pour ces raisons et dans un souci de garantir l’arrêt de la propagation du virus, nous vous demandons fortement et fermement que soit mis en œuvre par tous les moyens nécessaires, au même titre que pour nos collègues hospitaliers, de la pénitentiaire… le matériel indispensable à l’exercice des missions de service public.
Nous vous demandons par ailleurs que soit pratiqué un dépistage systématique des sapeurs pompiers « cas contacts » et des sapeurs pompiers présentant des symptômes, ainsi de ceux ayant été en contact avec ces deux cas de figure.
Enfin, nous vous demandons que tous les agents du service public testés positifs soient considérés en accident de service et non en arrêt maladie ordinaire comme c’est le cas pour les agents hospitaliers.
Force Ouvrière est régulièrement interpellée par de nombreux salariés qui s’interrogent sur la gestion de cette crise par la gouvernance locale. La Réunion avait les moyens d’anticiper la propagation de cette pandémie, mais les décisions des pouvoirs publics ont été toutes autres.
Notre pays a les moyens de combattre ce virus et de mettre fin à cette crise, il en va de la vie des citoyens et des entreprises. Nous comptons vivement sur des actions et décisions fortes de votre part pour sortir la Réunion de ce drame.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre profond respect.