Depuis plusieurs jours, on parle beaucoup au Tampon des menaces de fermeture qui pèsent sur trois crèches du Tampon. L’association qui gère les structures, l’AGCME, affiche un déficit de 400.000 euros.
C’est cette situation financière qui fait polémique puisque la mairie et les responsables de l’association se renvoient la balle. D’un côté, le maire, Paulet Payet, a largement insisté pour faire savoir que la municipalité n’était nullement responsable de la situation financière catastrophique de l’association. Depuis 2010, la mairie a effectivement cessé de verser des subventions à cette association dont la gestion avait été critiquée dans un audit, notamment en raison d’une augmentation significatives des dépenses de personnel entre 2004 et 2009. C’est à partir de ce moment que la structure aurait commencé à connaître de grosses difficultés, « malgré le versement de subventions exceptionnelles », souligne la mairie.
De leur côté, les responsables de l’association dénoncent le positionnement de la mairie qui ne leur verse plus de subventions. Du coup, pour sauver l’association et les emplois du personnel, le président de l’AGCME a décidé de saisir le procureur financier de la Chambre régionale des comptes. Il souhaite que la commune soit jugée pour la gestion de fait de l’association. Là encore, la municipalité refuse de porter le chapeau et rappelle qu’elle a signé, le 5 janvier 2011, une convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens. Selon la mairie, l’AGCME n’aurait pas respecté ses obligations et n’aurait pas fourni les pièces nécessaires à l’obtention d’une subvention pour 2012.
La piste d’un repreneur
En attendant, les parents s’inquiètent pour leurs marmailles. Ils sont venus en nombre hier à la mairie du Tampon pour obtenir des réponses du maire, Paulet Payet. Ce dernier s’est voulu rassurant en expliquant avoir demandé à l’administrateur judiciaire de reporter la liquidation de l’association par le tribunal de commerce. La décision de justice était prévue initialement le 3 avril prochain. Ce répit, la mairie entend en profiter pour trouver un éventuel repreneur. Si cette piste s’avérait infructueuse, le maire s’est engagé à ne laisser personne sur le carreau et envisage une reprise des crèches par le CCAS.
Pour l’heure, les parents, qui auraient vraisemblablement préféré des engagements écrits à la parole du maire, restent mobilisés. Environ 150 marmailles sont concernés par une éventuelle fermeture des crèches de l’AGCME.