Rien n’est simple dans le dossier des crèches du Tampon. Si Paulet Payet évoquait récemment « l’union sacrée » autour de la petite enfance, il semblerait que le projet de reprise des crèches de la AGCME, par la Croix-Rouge et le CCAS, ne soit pas conforme aux engagements du maire.
D’une part, sur les 57 employés que compte l’association, 15 salariés resteraient sur la touche et ne seraient pas repris par la nouvelle structure. D’autre part, la crèche « Nid Joli » devrait faire les frais de cette restructuration. Elle ne serait pas prise en compte dans le plan de reprise, si bien que 32 places pourraient être supprimées.
L’argument pour ne pas reprendre la structure serait d’ailleurs tout trouvé : la crèche n’a plus d’agrément depuis le mois de janvier. Le centre de la protection maternelle infantile (PMI) chargé d’évaluer les demandes d’agrément serait pourtant déjà passé pour effectuer la visite de contrôle et n’aurait, apparemment, relevé aucune contre-indication au maintien des activités de la crèche. Il reste qu’administrativement, les services du Département n’ont pas encore délivré le précieux sésame. L’information est confirmée par le directeur général de l’AGCME, Stéphane Eveno, qui assure néanmoins qu’il s’agit d’un contretemps administratif. Selon le directeur de l’association, ce n’est pas la première fois que cela arrive et les agréments sont parfois délivrés avec un effet rétroactif. D’ailleurs, le directeur assure qu’il n’aurait pas laisser la structure ouverte s’il y avait eu un risque que l’agrément soit refusé. « La crèche respecte les arrêtés en vigueur, notamment concernant le personnel », résume-t-il tout en précisant que la PMI se serait engagée oralement à délivrer l’agrément.
Devant cette situation qui ne semble pas s’arranger, les parents ont prévenu Paulet Payet qu’ils seraient devant la mairie à 17h30. Ils souhaitent s’entretenir avec le maire à ce sujet. Le dossier des crèches du Tampon, n’a pas fini de faire parler…