

Sa démarche intervient moins d’une semaine après celles engagées par le syndicat Sud Santé et les représentants des médecins au GHSR qui ont également déposé des recours contre la fusion. Difficile de ne pas y voir là une stratégie concertée.
Pour expliquer son initiative, André Thien Ah Koon dénonce les conditions de délibérations lors du conseil de surveillance du GHSR le 25 mai dernier. Ce jour-là, le représentant du Conseil général n’avait pas pu prendre part au vote. Selon lui, "toutes les parties juridiquement compétentes doivent participer au vote" (lire notre article : Conseil de surveillance du GHSR : Un seul siège pour TAK et Sigismeau).
Pourtant, malgré sa démarche, André Thien Ak Koon assure vouloir la création d’un CHU tout en affirmant en être un des principaux instigateurs : "Nous avons initié ce projet il y a une quinzaine d’années lorsque François Fillon était ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement d’Édouard Balladur. Je suis convaincu de toutes les répercussions positives que peut avoir un tel outil sur la santé et le rayonnement dans tous le Sud-Ouest de l’océan Indien", a-t-il souligné.
Concrètement, si d’un côté l’Etat et l’Agence régionale de santé exigent la fusion des hôpitaux pour créer le CHU, André Thien Ak Koon suggère de créer un CHU "bipolaire" et de fusionner après une période transitoire de quatre ans. Le dialogue de sourd risque de durer encore longtemps.