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Crash de la Yéménia: « Aux Comores, l’indemnisation des victimes s’avère très compliquée »

Jusqu'au 30 juin dernier, deux ans jour pour jour après le crash de l'avion de la Yéménia Airways, les dernières demandes d'indemnisation des familles des victimes ont été déposées. Maître Gauthier, avocat réunionnais pour le compte de la compagnie aérienne, évoque la difficulté aux Comores de démêler les requêtes légitimes des abus.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 08 juillet 2011 à 15H24

 

A l’approche de l’expiration du délai légal de demande d’indemnisation le 30 juin dernier, les proches des victimes du crash de la Yéménia Airways aux Comores se sont manifestés en nombre auprès du tribunal de Moroni.

Selon Maître Gauthier, avocat de la compagnie en charge des questions d’indemnisation aux Comores, il y aurait 60 personnes qui se réclament héritières de sept ou huit passagers, soit un montant total de près de 4 millions d’euros d’indemnisation demandés à Yéménia. Un immense casse-tête.

"La compagnie est désireuse d’indemniser les victimes, mais dans les conditions prévues par la loi et la convention de Varsovie, explique l’avocat. Aux Comores, l’indemnisation des victimes s’avère très compliquée". Le problème de l’avocat, rentré il y a quelques jours de la capitale des Comores, est de parvenir à discerner qui est qui, et quelles sont les personnes qui peuvent légitimement prétendre en tant que membres de la famille proche, à une enveloppe en réparation du préjudice subi.

Qui est qui?

"Il y a des risques d’abus extraordinaires dans ce dossier. Il est très difficile d’identifier les véritables familles des victimes, entre ceux qui n’ont pas de papiers d’identité et ne peuvent pas établir de façon certaine l’affiliation, et ceux qui prétendent être de la famille proche mais qui n’ont pas de liens de sang avec les victimes. C’est encore plus compliqué quand les corps n’ont pas été retrouvés", assure Maître Gauthier.

En collaboration avec le bâtonnier des Comores Harmia Ahmed, l’avocat a tenté ces dernières semaines de démêler le vrai du faux, autrement dit, les "familles des victimes", des "petits malins qui voient dans l’affaire une aubaine". Pour encore corser les choses, il y a également des membres de la famille lointaine des victimes du crash qui se disent, à tort ou à raison, proches des disparus.

Résultat, selon Maître Gauthier, la moitié seulement des dossiers portés devant le tribunal de Moroni sont légitimes. Peut-être est-il en deçà ou au contraire au-dessus de la réalité. Ses conclusions ont été rendues il y a quelques jours et le tribunal tranchera au mois de septembre.

 

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