L’ULM venait de décoller et était à 70 mètres du sol quand le pilote entend le moteur cafouiller et n’a pas d’autre choix que d’atterrir en urgence sur l’aire de dégagement. C’est là que la roulette percute une bobine de câble en bois faisant office de table, ce qui fait chuter l’appareil 10 mètres en contre-bas.
Les dégâts ne sont que matériels, à part la passagère, une touriste qui s’est plainte de douleurs aux cervicales et qui va devoir porter une minerve pendant quelques jours. « Il s’agit d’une erreur humaine », indique Félix, le gérant de la société.
« Une erreur qui n’arriverait pas à un débutant »
Le pilote, très expérimenté avec 6.000 heures de vol à son actif, a « vraisemblablement oublié d’ouvrir le robinet d’essence, une erreur qui n’arriverait pas à un débutant parce qu’il vérifierait trois fois ce genre de choses », assure Félix. « Il y avait de l’essence dans le réservoir mais le robinet d’essence n’était pas ouvert. Le temps de vider le carburateur, ça vous laisse le temps de décoller et vous vous retrouvez au mauvais moment en panne », indique Félix, « car à 500 mètres, ce genre de chose ne pose pas de problème », poursuit le professionnel.
Selon lui, le pilote a dû casser sa vitesse pour arriver le plus lentement possible au sol. L’accident aurait pu être plus grave, mais comme l’appareil a une faible masse, 400 kg, et que la vitesse n’était que de 60 km/h, « ça fait moins mal qu’à une vitesse à 150 km/h ».
30 à 40.000 euros de dégâts
L’appareil est récupérable mais va être refait à neuf : « On va changer les ailes et la cellule, puis contrôler la cinématique des commandes et le moteur ». L’hélice étant inerte et le moteur s’étant arrêté de tourner, il ne doit pas être endommagé. Un préjudice qui s’élève entre 30 et 40.000 euros. Mais Félix relativise, « une perte d’argent n’est pas mortelle ».