Les gendarmes de la brigade des transports aériens ont pu être déposés sur le lieu du crash de l’ULM, ce matin, pour poursuivre leur investigation. Le Major Christian Retournat nous détaille les missions assignées à cette brigade spécifique de la gendarmerie nationale.
Fort heureusement les crash d’aéronefs ne constituent pas le gros du travail des hommes de la BGTA, la brigade de gendarmerie des transports aériens. « Nous assurons la sûreté des vols commerciaux civils depuis la Réunion », éclaire le major. Une mission qui place les militaires de la BGTA « pour emploi » auprès de la Direction de l’aviation civile. A la Réunion, neuf sous-officiers d’active et six gendarmes adjoints composent la brigade située à Roland Garros.
La BGTA compte donc dans ses rangs des sous-officiers qui ont reçu une formation spécifique auprès de l’aviation civile, ce qui l’amène, comme depuis hier, à « assurer l’enquête technique » que lui a diligenté le Parquet.
Alors que dans les crash aériens des avions de ligne, c’est le célèbre BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses) qui s’active, la BGTA doit quant à elle assurer les enquêtes pour les ultra-légers motorisés, aéronefs qui ne sont pas certifiés par l’aviation civile.
Ce matin, ses hommes ont investi le lieu de l’impact, sur les flancs du piton Mazerin. Si le Major Christian Retournat ne livre pas plus d’indications sur les premières données, « secret de l’instruction » oblige, il compare le travail de ses hommes à celui de tout gendarme qui se respecte : c’est-à-dire « brosser l’ensemble des paramètres possibles concernant l’aérologie, les témoignages ainsi que les données sur l’appareil ». Il faut néanmoins savoir que les ULM ne possèdent pas d’enregistreur de vol.
Là où le BEA peut être amené à mettre en cause une pièce défaillante d’un constructeur d’avion de ligne et clouer au sol, cas extrême, l’ensemble des appareils possédant cette pièce, la BGTA « tente de définir les causes de l’accident et éventuellement les responsabilités », conclut le Major Christian Retournat.