De nouvelles sanctions attendent la Russie si elle ne fait pas preuve de plus de transparence sur le crash du vol MH17 de la Malaysia. Accusé directement par Washington, Paris, Berlin et Londres d’avoir fourni le missile ayant abattu l’avion de la compagnie malaisienne, Moscou est prié d’obtenir des rebelles « un accès libre et total » sur le site du drame.
La zone du crash, située à l’Est de Donetsk en Ukraine, est contrôlée ces derniers jours par des séparatistes prorusses ukrainiens armés qui ont empêché l’accès aux experts internationaux. Ils auraient emmené 169 corps à quelques kilomètres du site dans un train réfrigéré. Dimanche, plus aucun corps n’était visible sur le site du crash.
Pour les Occidentaux, Américains en tête, il n’y a aucun doute sur la volonté des séparatistes prorusses de tout faire pour dissimuler les preuves. « Le site n’est pas sécurisé et il y a de nombreux témoignages concernant des corps qui ont été déplacés, des morceaux de l’avion qui ont été emportés, s’accompagnant d’une potentielle falsification des preuves », a déclaré la porte-parole du Département d’État Jen Psaki lors d’une déclaration.
Concernant la cause du crash, les services de renseignement américains sont formels, la Russie aurait fourni plusieurs missiles de longue portée aux séparatistes, en les dissimulant dans des livraisons d’armes, comme le rapporte le [Wall Street Journal]urlblank:http://online.wsj.com/articles/u-s-intel-points-to-russian-rebel-missile-connection-in-malaysia-airlines-flight-17-crash-1405816389 . Parmi ces missiles, un aurait été utilisé pour abattre l’avion malaisien. « Il est assez clair qu’il s’est agi d’un système qui a été transféré de Russie et remis aux mains des séparatistes prorusses en Ukraine », a déclaré John Kerry, le chef de la diplomatie américaine.
Ce dernier ajoute que juste après la catastrophe, la Russie aurait tenté de cacher son implication dans la livraison de ces missiles auprès des séparatistes.
Malgré ces indices, le Wall Street Journal préfère rester prudent et s’interroge sur ces preuves, révélées aujourd’hui alors que les services de renseignements américains étaient au courant de ces mouvements depuis plusieurs semaines.