"En vrai temps de guerre, il se passe quelque chose de différent. Il y a une vraie solidarité qui se crée et un renforcement des liens se met en place. Ici, la Covid crée une fracture jusque dans les familles", s’inquiète Joséphine Syren. Selon la psychologue, la peur du virus a beaucoup moins d’impact sur les esprits que les injonctions paradoxales de la gestion de crise des autorités.
Les changements incessants de recommandations sur les gestes à adopter et les décisions contradictoires font beaucoup de dégâts sur la psyché de la population. Cela crée de la sidération, rendant parfois incapable d’avancer et de se projeter dans l’avenir.
Le contact humain, un besoin vital
"L’injonction aux gestes barrières, au lieu de dire gestes protecteurs, est une injonction à se séparer les uns des autres. La campagne de publicité culpabilisante du ministère de la Santé où l’on voit une famille ne pas respecter les gestes barrières pour se terminer par l'hospitalisation en réanimation de la mère, utilise des techniques de manipulation bien connues. L’emprise psychologique par la peur pour soi et les autres est très envahissante dans nos besoins de se voir et de se toucher", affirme Joséphine Syren.
Pour la psychologue, l’humain est avant tout un être social pour qui le toucher est bien plus qu’un sens. "Le fait de se toucher produit de l’ocytocine (considéré comme l’hormone de l’amour et du lien social, NDLR). Ce n’est pas juste un plus dans nos vies, c’est vital pour les humains. Les câlins, ce n’est pas quelque chose dont on peut se passer. Nous en priver, c’est une atteinte à notre intégrité", souligne-t-elle. Le fait que les gens obéissent à la peur assénée par les médias et refusent de se toucher est donc à ses yeux très inquiétant.
Trop de stimuli négatifs pour notre cerveau
Joséphine Syren alerte également sur un autre processus psychologique mis à mal par le port du masque. "Le fait de voir des visages masqués, cela empêche de repérer le caractère amical ou agressif d’autrui. Notre cerveau a besoin de voir notamment le bas du visage pour analyser l’intention de l’autre. Donc pour notre cerveau, un visage masqué veut dire danger. Même si on commence à s’habituer à voir des visages masqués, le cerveau garde cette première information. Cela provoque de l’anxiété, qui produit de l’agressivité ou un enfermement sur soi selon les personnes".
Le surplus d’information est également nocif pour notre matière grise selon la thérapeute : "Tous les stimuli ont un impact sur notre cerveau, les personnes qui regardent constamment les informations vont plus mal que les autres et cela peut se ressentir au niveau collectif. Lorsque l’on entend une information cinquante fois par jour, elle prend plus de place dans notre cerveau".
Une accentuation des rapports de domination
La psychologue affirme que la peur a accentué les comportements de domination. L’exemple le plus frappant pour elle concerne l’imposition fait aux aînés de rester loin de tout le monde "pour leur bien, alors que bon nombre d’entre eux préféreraient prendre le risque d’être contaminés plutôt que de rester isolés".
"On se passe du consentement des gens. L’imposition de test, qui consiste à introduire un objet dans notre corps et qui, donc, est invasif, est un moyen de dominer l’autre jusque dans son corps. Or, le corps est l’espace de notre intimité. En ce moment, les autorités se permettent symboliquement de disposer de notre corps à notre place et cela crée des angoisses", explique la psychothérapeute.
Ce rapport de domination se retrouve donc dans la société sur plusieurs niveaux. Les conflits entre les pro et anti-chloroquine au début du confinement ou encore les pro ou anti-masques actuellement. "Les gens ont pris plus de distances les uns avec les autres. Sur le port du masque, l’injonction à le porter polarise la société. Les uns accusant les autres d’être responsables de la propagation du virus, ce à quoi les autres répondent en les qualifiant de moutons. Cette opposition se retrouve jusque dans les familles", explique la psychologue.
Des oppositions qui créent des rapports de domination "qu’on ne se permettait pas avant. À la fin, ce sont les plus forts qui ont le dernier mot", s’insurge-t-elle.
Dans la troisième partie, nous verrons les conseils des psychologues afin de résister à cette période délicate.
Covid: La 3e vague est là, elle est psychologique (partie 1)
Les changements incessants de recommandations sur les gestes à adopter et les décisions contradictoires font beaucoup de dégâts sur la psyché de la population. Cela crée de la sidération, rendant parfois incapable d’avancer et de se projeter dans l’avenir.
Le contact humain, un besoin vital
"L’injonction aux gestes barrières, au lieu de dire gestes protecteurs, est une injonction à se séparer les uns des autres. La campagne de publicité culpabilisante du ministère de la Santé où l’on voit une famille ne pas respecter les gestes barrières pour se terminer par l'hospitalisation en réanimation de la mère, utilise des techniques de manipulation bien connues. L’emprise psychologique par la peur pour soi et les autres est très envahissante dans nos besoins de se voir et de se toucher", affirme Joséphine Syren.
Pour la psychologue, l’humain est avant tout un être social pour qui le toucher est bien plus qu’un sens. "Le fait de se toucher produit de l’ocytocine (considéré comme l’hormone de l’amour et du lien social, NDLR). Ce n’est pas juste un plus dans nos vies, c’est vital pour les humains. Les câlins, ce n’est pas quelque chose dont on peut se passer. Nous en priver, c’est une atteinte à notre intégrité", souligne-t-elle. Le fait que les gens obéissent à la peur assénée par les médias et refusent de se toucher est donc à ses yeux très inquiétant.
Trop de stimuli négatifs pour notre cerveau
Joséphine Syren alerte également sur un autre processus psychologique mis à mal par le port du masque. "Le fait de voir des visages masqués, cela empêche de repérer le caractère amical ou agressif d’autrui. Notre cerveau a besoin de voir notamment le bas du visage pour analyser l’intention de l’autre. Donc pour notre cerveau, un visage masqué veut dire danger. Même si on commence à s’habituer à voir des visages masqués, le cerveau garde cette première information. Cela provoque de l’anxiété, qui produit de l’agressivité ou un enfermement sur soi selon les personnes".
Le surplus d’information est également nocif pour notre matière grise selon la thérapeute : "Tous les stimuli ont un impact sur notre cerveau, les personnes qui regardent constamment les informations vont plus mal que les autres et cela peut se ressentir au niveau collectif. Lorsque l’on entend une information cinquante fois par jour, elle prend plus de place dans notre cerveau".
Une accentuation des rapports de domination
La psychologue affirme que la peur a accentué les comportements de domination. L’exemple le plus frappant pour elle concerne l’imposition fait aux aînés de rester loin de tout le monde "pour leur bien, alors que bon nombre d’entre eux préféreraient prendre le risque d’être contaminés plutôt que de rester isolés".
"On se passe du consentement des gens. L’imposition de test, qui consiste à introduire un objet dans notre corps et qui, donc, est invasif, est un moyen de dominer l’autre jusque dans son corps. Or, le corps est l’espace de notre intimité. En ce moment, les autorités se permettent symboliquement de disposer de notre corps à notre place et cela crée des angoisses", explique la psychothérapeute.
Ce rapport de domination se retrouve donc dans la société sur plusieurs niveaux. Les conflits entre les pro et anti-chloroquine au début du confinement ou encore les pro ou anti-masques actuellement. "Les gens ont pris plus de distances les uns avec les autres. Sur le port du masque, l’injonction à le porter polarise la société. Les uns accusant les autres d’être responsables de la propagation du virus, ce à quoi les autres répondent en les qualifiant de moutons. Cette opposition se retrouve jusque dans les familles", explique la psychologue.
Des oppositions qui créent des rapports de domination "qu’on ne se permettait pas avant. À la fin, ce sont les plus forts qui ont le dernier mot", s’insurge-t-elle.
Dans la troisième partie, nous verrons les conseils des psychologues afin de résister à cette période délicate.
Covid: La 3e vague est là, elle est psychologique (partie 1)