
Lettre ouverte à Monsieur le Sénateur-Président de Région Didier Robert
Monsieur le Sénateur-Président,
Après la présidence de la Région Réunion, vous cumulez un nouveau mandat important pour, selon vos dires, "porter la voix des Réunionnais", ce qui est l’essence même de la fonction de Sénateur de La Réunion, et "parce que les parlementaires socialistes sont trop souvent aux abonnés absents".
Du haut de votre pyramide, tel un pharaon, vous vous érigez souvent en censeur, attribuez aux uns et aux autres de bons ou mauvais points. Des propos que je juge inacceptables en tant que Députée.
A travers vos récentes déclarations dans la presse, vous voulez faire croire aux Réunionnais et ce, à chaque nouvelle fonction acquise, que vous seul pouvez être le sauveur tant attendu par tous. Vous occultez et voulez faire oublier par la même, les nombreux mandats et fonctions que vous avez occupés ou occupez encore, stériles de bilans convaincants, et notamment votre expérience d’élu national en tant que Député de La Réunion entre 2007 et 2010.
Qu’ont retenu les Réunionnais après votre passage à l’Assemblée Nationale ? Vous auriez beaucoup de mal à présenter un bilan et cela se comprend, car, si on observe le graphique ci-dessous (à consulter sur le site "députés.fr") qui retrace votre activité à l’Assemblée, elle est loin d’être intense. Je ne vous ferai donc pas l'injure de le commenter.
Monsieur le Sénateur-Président,
Après la présidence de la Région Réunion, vous cumulez un nouveau mandat important pour, selon vos dires, "porter la voix des Réunionnais", ce qui est l’essence même de la fonction de Sénateur de La Réunion, et "parce que les parlementaires socialistes sont trop souvent aux abonnés absents".
Du haut de votre pyramide, tel un pharaon, vous vous érigez souvent en censeur, attribuez aux uns et aux autres de bons ou mauvais points. Des propos que je juge inacceptables en tant que Députée.
A travers vos récentes déclarations dans la presse, vous voulez faire croire aux Réunionnais et ce, à chaque nouvelle fonction acquise, que vous seul pouvez être le sauveur tant attendu par tous. Vous occultez et voulez faire oublier par la même, les nombreux mandats et fonctions que vous avez occupés ou occupez encore, stériles de bilans convaincants, et notamment votre expérience d’élu national en tant que Député de La Réunion entre 2007 et 2010.
Qu’ont retenu les Réunionnais après votre passage à l’Assemblée Nationale ? Vous auriez beaucoup de mal à présenter un bilan et cela se comprend, car, si on observe le graphique ci-dessous (à consulter sur le site "députés.fr") qui retrace votre activité à l’Assemblée, elle est loin d’être intense. Je ne vous ferai donc pas l'injure de le commenter.

Contrairement à vos promesses, nous n’avons pas beaucoup entendu la voix des Réunionnais pendant cette période. Vous aviez pourtant, cher ex-Député aujourd’hui Sénateur, le loisir de défendre ces gros dossiers que sont l’emploi, l’économie, le social et l’éducation puisque vous siégiez dans une majorité qui avait les pleins pouvoirs, à l’Assemblée comme au Sénat.
Même la mission parlementaire sur le tourisme qui vous a été attribuée par simple complaisance (car tout le monde l’avait compris : pour éviter à votre suppléante de passer devant les électeurs), n’a débouché sur aucun rapport.
Assoiffé de pouvoirs, et les multiples présidences de sociétés publiques assorties des salaires correspondants le prouvent (SPLA Maraina, SEMATRA, Iles Vanille), vous avez brigué celui de Président de Région en abandonnant en cours de route celui de Maire. Là encore, un mandat inachevé et qui s'est terminé par un échec cuisant de votre liste aux dernières municipales.
Comment osez-vous, après un tel bilan, prétendre que votre nouveau mandat de Sénateur va vous permettre de défendre l'intérêt des Réunionnais alors qu’à l’époque vous avez failli en tant que Député. Vous leur promettez d’être plus efficace en siégeant dans une opposition UMP mal en point et en mal d’idées. Objectif Réunion ici, UMP là-bas, un discours ici, un autre là-bas et vous pensez, de cette façon, les berner. Quel manque de respect pour cet électorat qui vous a fait confiance !
S’agissant des engagements socialistes, l’heure du bilan viendra et nous ne nous défausserons pas. Par contre, bientôt, il vous faudra rendre compte des promesses non tenues : les 2000 bus, les 600 000 touristes, etc. Monsieur le Sénateur-Président, la politique mérite mieux aujourd’hui que des mensonges et des critiques stériles.
Oui, La Réunion subit la crise de plein fouet et il faut y remédier dans un contexte budgétaire difficile. Il faut trouver des solutions innovantes pour l'aider à s'en sortir. Vous n’êtes pas l’homme providentiel que vous voulez incarner. Je crois en l’engagement vrai et sincère des hommes et des femmes qui se battent pour relever chaque jour de nombreux défis et faire avancer La Réunion. Ils sont nombreux et je salue leur engagement.
Je terminerai par une définition de l’humilité qui a retenu mon attention lors d’une récente lecture, et sur laquelle je vous invite à méditer : "On dit souvent des très grands savants qu’ils sont aussi les plus humbles. Pourquoi ? Parce qu’un grand physicien, par exemple, ne songera jamais à se vanter de ce qu’il connaît en physique. Ses connaissances lui permettent d’avoir sur le champ de la science actuelle un point de vue suffisamment éclairé pour percevoir l’immensité de tout ce qui lui reste à découvrir. Il est donc humble, humble par rapport à ce qu’il ne sait pas et que ses connaissances – bien réelles – lui ont permis de toucher de près."
Je vous prie d’agréer, monsieur le Sénateur-Président, mes salutations cordiales.
Monique ORPHE
Même la mission parlementaire sur le tourisme qui vous a été attribuée par simple complaisance (car tout le monde l’avait compris : pour éviter à votre suppléante de passer devant les électeurs), n’a débouché sur aucun rapport.
Assoiffé de pouvoirs, et les multiples présidences de sociétés publiques assorties des salaires correspondants le prouvent (SPLA Maraina, SEMATRA, Iles Vanille), vous avez brigué celui de Président de Région en abandonnant en cours de route celui de Maire. Là encore, un mandat inachevé et qui s'est terminé par un échec cuisant de votre liste aux dernières municipales.
Comment osez-vous, après un tel bilan, prétendre que votre nouveau mandat de Sénateur va vous permettre de défendre l'intérêt des Réunionnais alors qu’à l’époque vous avez failli en tant que Député. Vous leur promettez d’être plus efficace en siégeant dans une opposition UMP mal en point et en mal d’idées. Objectif Réunion ici, UMP là-bas, un discours ici, un autre là-bas et vous pensez, de cette façon, les berner. Quel manque de respect pour cet électorat qui vous a fait confiance !
S’agissant des engagements socialistes, l’heure du bilan viendra et nous ne nous défausserons pas. Par contre, bientôt, il vous faudra rendre compte des promesses non tenues : les 2000 bus, les 600 000 touristes, etc. Monsieur le Sénateur-Président, la politique mérite mieux aujourd’hui que des mensonges et des critiques stériles.
Oui, La Réunion subit la crise de plein fouet et il faut y remédier dans un contexte budgétaire difficile. Il faut trouver des solutions innovantes pour l'aider à s'en sortir. Vous n’êtes pas l’homme providentiel que vous voulez incarner. Je crois en l’engagement vrai et sincère des hommes et des femmes qui se battent pour relever chaque jour de nombreux défis et faire avancer La Réunion. Ils sont nombreux et je salue leur engagement.
Je terminerai par une définition de l’humilité qui a retenu mon attention lors d’une récente lecture, et sur laquelle je vous invite à méditer : "On dit souvent des très grands savants qu’ils sont aussi les plus humbles. Pourquoi ? Parce qu’un grand physicien, par exemple, ne songera jamais à se vanter de ce qu’il connaît en physique. Ses connaissances lui permettent d’avoir sur le champ de la science actuelle un point de vue suffisamment éclairé pour percevoir l’immensité de tout ce qui lui reste à découvrir. Il est donc humble, humble par rapport à ce qu’il ne sait pas et que ses connaissances – bien réelles – lui ont permis de toucher de près."
Je vous prie d’agréer, monsieur le Sénateur-Président, mes salutations cordiales.
Monique ORPHE