Du début à la fin du procès, l’accusé et la victime sont restés sur leur version des faits. Elle prétend que Jean-Claude Honorine l’a attendu à la sortie de son travail, l’a menacé avec un couteau et l’a violé à plusieurs reprises, d’abord chemin Bois-Rouge à Sainte-Suzanne, et ensuite dans un appartement de Montgaillard. De son côté, Jean-Claude Honorine prétend qu’il est simplement venu la chercher, comme convenu, pour parler avec elle et qu’ils ont ensuite eu des rapports consentis, s’appuyant notamment sur l’expertise gynécologique qui n’a détecté aucune trace de violence.
Le passé de ce Dionysen de 39 ans n’a pas joué en sa faveur. En 1999, il est condamné pour le viol de sa nièce, et son ex-concubine témoigne également à charge. A la lumière de ce passif, le parquet requiert 30 ans de réclusion quand son avocate, qui nie tout viol dans cette affaire, demande l’acquittement.
Jean-Claude Honorine est finalement condamné à 15 ans de prison, mais il continue de nier et a immédiatement signifié qu’il comptait faire appel.