Un an après le fiasco de la finale de la Ligue des Champions, les autorités veulent éviter un nouvel affront international avec en filigrane la contestation sociale contre la réforme des retraites. En effet, depuis que la loi a été définitivement adoptée, le président et les membres du gouvernement subissent des concerts de casseroles à chacun de leurs déplacements.
Si aucune casserole ne devrait rentrer dans le Stade de France, la crainte de débordements est d’actualité.
La première mesure imposée par la préfecture de police à la FFF porte sur la remise du trophée. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a demandé que la coupe soit remise en tribune au vainqueur. Une décision notamment motivée par l’envahissement de terrain lors de la demi-finale opposant Nantes à Lyon. Des grilles vont être installées au bord du terrain. De plus, le président ne devrait pas aller saluer les joueurs sur le terrain avant la rencontre pour éviter les sifflets.
L’autre mesure d’importance est la présence de 3000 policiers et gendarmes autour de l’enceinte. En effet, l’intersyndicale de Seine-Saint-Denis a prévu de distribuer 30 000 cartons rouges et 10 000 sifflets aux abords du métro.
Une manifestation interdite par la préfecture de police de Paris qui se justifie par le non-respect des délais pour déclarer un rassemblement (trois jours), la possible perturbation d’une manifestation sportive, le souhait d’éviter la politisation de l’événement sportif et enfin le risque de violences en raison de la concentration de population aux abords du stade.