Pour la troisième fois de son histoire, le Nigéria remporte la Coupe d’Afrique des Nations en battant en finale l’équipe-surprise de cette compétition, le Burkina Faso, à Johannesburg. Les Super Eagles se sont imposés grâce à un but de Sunday Mba et s’offre ainsi un nouveau titre 19 ans après le dernier. Le Nigeria succède à la Zambie au palmarès et se qualifie ainsi pour la Coupe des Confédérations qui se déroulera du 16 au 30 juin au Brésil.
Le Nigéria n’a pourtant pas fait un grand match. Seul éclair au cœur de ce marasme, le but splendide de Sunday Mba qui envoie les siens au septième ciel. Sur une frappe contrée d’un Moses hyperactif, le milieu de terrain a réalisé un coup du sombrero sur Koffi, enchaîné d’une superbe volée du gauche placée dans le petit filet, laissant Diakité sans réaction (40e).
Pour leur première finale, les Burkinabés n’ont jamais répondu présent dans ce match. Enthousiastes et dynamiques contre l’Afrique du Sud en quart et le Ghana en demi, ils ont semblé paralysé par l’évènement. A l’inverse de la Zambie l’année dernière (victoire contre la Côte d’Ivoire ; 0-0, 8 tab à 7), ils n’ont pas réussi à faire tomber le favori et à mener leur épopée jusqu’au bout.
La malédiction des années 2000 pour les Nigérians semble brisée. Ils avaient atteint durant cette décennie quatre fois la troisième marche du podium (2002, 2004, 2006, 2010).
Ce troisième sacre du Nigeria à la Coupe d’Afrique des nations est en partie l’œuvre du sélectionneur, Stephen Keshi, décrié dans son propre pays pour avoir notamment privé de compétition Taiwo, Odemwingie ou Martins. Keshi, membre de la glorieuse équipe nigériane de 1994, a rejoint dans les annales du football continental l’Egyptien Mahmoud El Gohary, jusqu’ici le seul à avoir soulevé le trophée en tant que joueur et entraîneur.