C’est un véritable appel à l’unité lancé par cet infirmier auprès de la population, mais aussi aux personnels soignants en cette période de crise sanitaire. Ce dernier, membre de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS-OI), déplore le mésusage fait par la population, mais aussi par certains professionnels de santé des masques ou encore des gants de protection.
"Ces moyens de protection donnent l’impression d’être protégés, mais il faut avant tout savoir les utiliser", martèle l'infirmier, qui veut que le public "prenne conscience des évènements". "Le souci c'est qu’il y a c’est la désinformation sur les réseaux sociaux où beaucoup de choses circulent", clame-t-il, à commencer par la durée d'activité du virus. "Il n’y a pas encore de consensus sur la durée d’activité du virus sur les surfaces. On sait qu’il vit plusieurs heures, mais on ne connaît pas sa durée d’activité", explique-t-il.
Autre élément de colère, le port des gants. "Le problème, c’est que beaucoup de personnes se sentent à l’abri en les portant. C’est contreproductif. On touche des surfaces, des personnes au quotidien et il faut savoir qu’une personne se touche le visage environ 3000 fois par jour. Si ce gant touche une personne ou une surface contaminée, il faut tout de suite changer les gants et le faire régulièrement. Le port des gants ne dispense pas du lavage des mains plusieurs fois par heure", insiste-t-il. Sur les gestes barrières, ce dernier rappelle qu’une personne reste exposée au moment de retirer ses gants. "Beaucoup de professionnels conseillent de les enlever les mains dans le dos pour éviter les microgouttelettes".
"Un vrai mésusage des masques même pour les professionnels de santé"
Par ailleurs, poursuit-il, "il y a un vrai mésusage des masques même pour les professionnels de santé". "Beaucoup d’entre nous ont actuellement des masques chirurgicaux dits FFP1 (NDLR: Filtering Facepiece Particles, répartis en trois classes et qui mesurent l’efficacité du filtre et la fuite au visage) et certains de nos collègues s’équipent déjà de masques FFP2. Mais il faut savoir que ces masques ont une durée de vie limitée. Je vois des collègues les enlever et les remettre et passer plusieurs heures avec. Il faut en changer dès que le masque est souillé ou dès qu’il a eu trop d’humidité, conseille l’infirmier, en enlevant les élastiques de derrière les oreilles tout en ne touchant pas la face avant du masquee.
S’il salue la création de nombreux groupes de soutien notamment pour la livraison de fournitures, il regrette que certaines initiatives "partent un peu dans tous les sens", dans ces temps où les masques FFP2 sont une précieuse denrée. "Il faut bien faire attention à ce que les produits soient adaptés. On a des collègues qui n’achètent uniquement que des masques FFP2 sans les charlottes ou les lunettes de protection. Encore une fois cela ne sert à rien car des gouttelettes peuvent être projetés vers le visage et les yeux. C’est une aberration d’avoir les FFP2 seuls. Si c’est juste pour éviter de contaminer une personne en postillonnant ou en toussant, les masques chirurgicaux suffiront", clame l’infirmier.
"Le virus est beaucoup plus virulent qu’à ses débuts, 10% des personnes hospitalisées sont dans des états graves. Il faut absolument que les gens restent chez eux, il y en a encore beaucoup trop dans les rues malheureusement. C’est un appel à l’unité que je lance aussi bien auprès de la population qu’auprès des professionnels de santé. L’heure n’est pas à tirer la couverture à soi, mais de travailler tous en bonne intelligence", conclut-il.
"Ces moyens de protection donnent l’impression d’être protégés, mais il faut avant tout savoir les utiliser", martèle l'infirmier, qui veut que le public "prenne conscience des évènements". "Le souci c'est qu’il y a c’est la désinformation sur les réseaux sociaux où beaucoup de choses circulent", clame-t-il, à commencer par la durée d'activité du virus. "Il n’y a pas encore de consensus sur la durée d’activité du virus sur les surfaces. On sait qu’il vit plusieurs heures, mais on ne connaît pas sa durée d’activité", explique-t-il.
Autre élément de colère, le port des gants. "Le problème, c’est que beaucoup de personnes se sentent à l’abri en les portant. C’est contreproductif. On touche des surfaces, des personnes au quotidien et il faut savoir qu’une personne se touche le visage environ 3000 fois par jour. Si ce gant touche une personne ou une surface contaminée, il faut tout de suite changer les gants et le faire régulièrement. Le port des gants ne dispense pas du lavage des mains plusieurs fois par heure", insiste-t-il. Sur les gestes barrières, ce dernier rappelle qu’une personne reste exposée au moment de retirer ses gants. "Beaucoup de professionnels conseillent de les enlever les mains dans le dos pour éviter les microgouttelettes".
"Un vrai mésusage des masques même pour les professionnels de santé"
Par ailleurs, poursuit-il, "il y a un vrai mésusage des masques même pour les professionnels de santé". "Beaucoup d’entre nous ont actuellement des masques chirurgicaux dits FFP1 (NDLR: Filtering Facepiece Particles, répartis en trois classes et qui mesurent l’efficacité du filtre et la fuite au visage) et certains de nos collègues s’équipent déjà de masques FFP2. Mais il faut savoir que ces masques ont une durée de vie limitée. Je vois des collègues les enlever et les remettre et passer plusieurs heures avec. Il faut en changer dès que le masque est souillé ou dès qu’il a eu trop d’humidité, conseille l’infirmier, en enlevant les élastiques de derrière les oreilles tout en ne touchant pas la face avant du masquee.
S’il salue la création de nombreux groupes de soutien notamment pour la livraison de fournitures, il regrette que certaines initiatives "partent un peu dans tous les sens", dans ces temps où les masques FFP2 sont une précieuse denrée. "Il faut bien faire attention à ce que les produits soient adaptés. On a des collègues qui n’achètent uniquement que des masques FFP2 sans les charlottes ou les lunettes de protection. Encore une fois cela ne sert à rien car des gouttelettes peuvent être projetés vers le visage et les yeux. C’est une aberration d’avoir les FFP2 seuls. Si c’est juste pour éviter de contaminer une personne en postillonnant ou en toussant, les masques chirurgicaux suffiront", clame l’infirmier.
"Le virus est beaucoup plus virulent qu’à ses débuts, 10% des personnes hospitalisées sont dans des états graves. Il faut absolument que les gens restent chez eux, il y en a encore beaucoup trop dans les rues malheureusement. C’est un appel à l’unité que je lance aussi bien auprès de la population qu’auprès des professionnels de santé. L’heure n’est pas à tirer la couverture à soi, mais de travailler tous en bonne intelligence", conclut-il.