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Coup de fusil au visage : Rhuben Solon, assassin ou impulsif ?

Le 26 décembre 2015 à la Saline-les-Hauts, Rhuben Solon, 28 ans, a saisi un fusil et a tiré sur Idriss Djae, causant sa mort. Sur ce point-là, il n’y a aucun doute. Mais la question qui s’est posée ce jeudi est de savoir s’il avait l’intention de tuer. Était-ce prémédité ? C’est ce soupçon qui a […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 24 janvier 2019 à 17H46

Le 26 décembre 2015 à la Saline-les-Hauts, Rhuben Solon, 28 ans, a saisi un fusil et a tiré sur Idriss Djae, causant sa mort. Sur ce point-là, il n’y a aucun doute. Mais la question qui s’est posée ce jeudi est de savoir s’il avait l’intention de tuer. Était-ce prémédité ? C’est ce soupçon qui a justifié ce procès dans lequel il est jugé pour assassinat et tentative d’assassinat sur la victime et son frère.
 
Rhuben Solon, au casier auparavant vierge, maintient n’avoir eu aucune intention de tuer et d’avoir réagi par peur. La peur des trois hommes qui, selon lui, ne quittaient pas les lieux – où il résidait avec sa compagne et ses enfants – et détenaient une arme à feu.
 
Cet après-midi là, Rhuben Solon, sa compagne et son ami Alexandre décident de boire un verre à Trois-Bassins. Ils croisent deux connaissances d’Alexandre, Idriss et Ismaïd Djae. Une bagarre éclate entre Alexandre et d’autres individus. Rhuben Solon n’aurait pas porté assistance à son ami. Selon ce dernier, il aurait ensuite été victime de moqueries. L’un des frères aurait également tenté de séduire sa compagne. Elle rentre d’ailleurs plus tôt ; les quatre hommes rentrent quant à eux plus tard, dans le véhicule d’Alexandre afin de déposer Rhuben Solon chez lui à la Saline-les-Hauts.
 
Provoqué et à bout, selon ses dires, il entre chez lui, se munit d’un fusil et ressort. Il est 21h30, il fait nuit, et rien n’éclaire la cour. À moins de 10 mètres, selon le médecin légiste, Rhuben Solon tire à deux reprises. Idriss est touché au visage. Il décèdera sur place. Les deux autres sont légèrement blessés.

« Juste avant qu’il ne tire, il leur avait demandé de quitter les lieux mais ils sont restés dans la voiture et ne voulaient pas partir »
 
S’il y a un doute sur la présence d’un fusil dans le véhicule d’Alexandre – justifiant ainsi la peur de Rhuben Solon – aucune arme n’a été retrouvée. Et l’examen toxicologique du corps d’Idriss Djae révèle la présence de Rivotril, Fervex et zamal… Un argument pour l’avocat de la défense, Me Georges-André Hoarau, qui pose la question de l’agressivité en cas d’abus de drogues. « C’est possible », répond le médecin légiste.
 
« Nous allons plaider des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Le soir des faits, juste avant qu’il ne tire, il leur avait demandé de quitter les lieux mais ils sont restés dans la voiture et ne voulaient pas partir. Il ne tolérait pas de dormir avec ce risque là. Les choses ensuite ont dégénéré », affirme l’avocat de la défense.
 
Mais pour Me Mihidoiri Ali, avocat de la famille, il n’y a aucun doute : Idriss Djae a été « froidement assassiné » par l’accusé qui n’a été, à aucun moment, menacé. Pour la mère de la victime, le deuil ne sera possible qu’une fois la vérité avouée par Rhuben Solon. Une vérité, ou du moins ce qui s’en rapproche, sera peut-être livrée à la fin de son procès. Le verdict devrait tomber ce vendredi.
 

 

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