Le Brésil donne rendez-vous au monde entier ce jeudi 12 juin 2014, pour le coup d’envoi de la Coupe du monde, plus grand évènement sportif de la planète avec les J.O. La compétition sera officiellement lancée à minuit (heure Réunion) avec le premier match qui opposera le Brésil à la Croatie (cérémonie d’ouverture à 22h).
Ce Mondial brésilien s’ouvre dans un contexte social tendu et sous la menace de manifestations qui dégénèrent souvent en affrontements violents avec une police militaire aux méthodes musclées. Professeurs, policiers, conducteurs de bus ou de métro battent le pavé pour réclamer une revalorisation de leurs salaires ou une amélioration de leurs conditions de travail.
Selon un sondage réalisé début juin, 42% des Brésiliens se disent hostiles à la tenue de la compétition. Le coût de l’organisation de la Coupe du Monde, la plus chère de l’histoire avec plus de 11 milliards de dollars dépensés, cristallise la colère.
La Seleçao, l’équipe nationale brésilienne, aura pour principale mission de redonner le sourire à des Brésiliens moroses. Sélection la plus titrée avec cinq étoiles sur le maillot, les Auriverde partent archi-favori de ce Mondial disputé sur son sol. « Nous avons l’obligation de gagner le titre. On n’organise pas la Coupe pour être troisième ou quatrième », a admis son sélectionneur Luis Felipe Scolari.
L’Espagne est également favorite de ce Mondial. La Roja, championne du monde en titre et double championne d’Europe, est rodée aux exigences du très haut niveau, et est est logiquement attendue au tournant.
D’autres équipes du Vieux Continent, comme l’Allemagne, régulièrement qualifiée dans le dernier carré du Mondial mais jamais gagnante depuis sa réunification, compte sur sa génération exceptionnelle (Özil, Khedira, Götze) pour soulever le trophée Jules Rimet.
L’Italie, quatre fois championne du monde et finaliste de l’Euro 2012, a des arguments pour surprendre son monde au Brésil. La Squadra Azzura s’appuiera sur sa palette tactique pensée par Cesare Prandelli, lui permettant de s’adapter à n’importe quel adversaire.
Attention toutefois, jamais un pays européen n’a remporté une Coupe du monde en terres sud-américaines.
L’Argentine et l’Uruguay, anciens doubles champions du monde, auront également une carte à jouer.
Malgré le forfait de Franck Ribéry, la France peut espérer jouer les trouble-fêtes et créer la surprise, tout comme la Belgique.