Ce samedi, la bataille d’Abidjan s’est poursuive contre les bastions du président sortant Laurent Gbagbo, dont les forces armées mais aussi celles du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, sont accusées d’avoir commis des massacres dans l’Ouest du pays où près d’un millier de personnes auraient été massacrées selon une ONG.
La France a appelé les « parties ivoiriennes pour qu’elles s’astreignent à la plus grande retenue et s’abstiennent strictement de toute violence à l’encontre des civils« . Dans la principale ville du pays, Abidjan, des tirs d’armes lourdes et de mortiers ont été entendus toute la journée de samedi, notamment dans le quartier du Plateau, quartier où se trouve le palais présidentiel.
Dans cette « bataille », quatre casques bleus ont été blessés par des tirs des militaires de Laurent Gbagbo. Le président sortant affirmait vendredi soir avoir repris le contrôle de la télévision d’Etat, RTI, des annonces ont été diffusées samedi matin appelant les troupes fidèles à Gbagbo à protéger « les institutions de la République » et demander à la population de venir protéger la résidence de Laurent Gbagbo en faisant un bouclier humain.
De nombreux quartiers d’Abidjan sont la proie de pillage et la panique s’empare de nombreux habitants, conséquence près de 700 expatriés français se sont réfugiés dans le camp militaire français de Port-Bouët. Le gouvernement Ouattara a prolongé le couvre-feu pour les journées de dimanche et lundi entre 12 heures et 6 heures du matin. Le conflit en Côte d’Ivoire dure depuis plus de quatre mois maintenant.
