Hier soir, le maire de l’Entre-deux, Bachil Valy, a reçu les huit rescapés Entredeusiens du naufrage du Costa Concordia. Quelques jours après la catastrophe, ils ont apporté leur témoignage sur les circonstances du naufrage et de leur sauvetage. De son côté, le maire a effectué un bref discours durant lequel il a comparé la catastrophe à une fiction hollywoodienne. Certains parmi les rescapés étaient particulièrement choqués par leur mésaventure : « C’est traumatisant, je ne parlais quasiment plus pendant plusieurs jours », reconnaît Marie-Hélène Turpin.
Les anecdotes ne manquent pas, comme celle de Willy et Marie-Hélène Nativel qui racontent comment ils sont remontés dans leur cabine pour récupérer papiers et vêtements chauds alors même que le bateau était déjà particulièrement instable. De la même manière, ils évoquent la difficile épreuve consistant à remonter sur un ferry, juste après le drame, pour revenir en Italie, ou encore la chance d’avoir eu un téléphone portable dans la poche pour rapidement rassurer leurs proches à la Réunion
Des instructions de sauvetage en Italien
L’ensemble des rescapé a insisté sur la solidarité entre Français et plus particulièrement entre Réunionnais ; Ils étaient une quarantaine sur le bateau au moment du naufrage. D’après le témoignage de Frédéric Armouet, qui a vécu cette expérience avec sa femme et ses deux enfants, « la solidarité réunionnaise » a été précieuse, d’autant qu’ils étaient tous particulièrement démunis par des instructions données en italien et auxquelles ils ne comprenaient quasiment rien.
Dans leur malheur, ils ont tenu à remercier le sénateur-maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, qui est intervenu pour leur permettre de prendre l’avion et ainsi rentrer à la Réunion sans leurs papiers restés à bord du navire.
Les rescapés se préparent maintenant à des procédures juridiques à travers un collectif de rescapés réunionnais.