Pour la deuxième fois, le tribunal administratif de Saint-Denis étudiait hier le recours de Corsair qui conteste les fonds publics versés par les collectivités à sa rivale, Air Austral. À la différence de la procédure en référé de l’année dernière, le fond du dossier est examiné.
Ce sont 63,5 millions d’euros qui ont été injectés dans la Sematra, dont les actionnaires sont la Région et le Conseil Général, pour permettre d’augmenter le capital d’Air Austral. Pour Corsair, cette aide aurait dû être notifiée à la Commission Européenne. Mais selon la Région et le Conseil Général, ils ne sont que des « investisseurs avisés ». Les avocats des collectivités se sont reposés sur le rapport d’un cabinet d’audit indépendant.
Malgré cela, le rapporteur public penche plus du côté de Corsair et remet en question le terme d' »investisseur« . Il a proposé au tribunal de saisir la cour de justice européenne.