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Correctionnelle: Une affaire renvoyée faute d’avoir pu visionner une vidéo sur une clé USB

Une simple petite clé USB peut semer la pagaille dans une procédure judiciaire. C'est le constat du tribunal correctionnel de Saint-Denis ce matin. Afin de juger un individu dans une affaire de vol avec effraction, les débats n'ont pas pu se tenir en raison d'un matériel inadapté ne permettant pas visionner la bande de vidéosurveillance qui se trouvait sur la clé USB. Une situation qui traduit bien le manque de moyens dans les tribunaux français...

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 20 septembre 2013 à 14H37

Thomas V. a comparu ce matin devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il est suspecté d’avoir, le 17 juin dernier, pénétré avec effraction dans un entrepôt de la société Agorah (appartenant au groupe Vindemia) à Saint-André et d’y avoir subtilisé du matériel informatique.

Incarcéré pour une autre affaire, le suspect a toujours nié les faits depuis sa garde à vue et a continué à le faire devant le tribunal. Son alibi: une soirée passée avec sa copine de l’époque. Sauf que les policiers de Saint-André se sont appuyés sur une bande de vidéosurveillance pour identifier « clairement » le suspect, selon eux. Dans le dossier, une photo a été extraite du film pour désigner Thomas V. comme étant le responsable du vol par effraction. Sauf que sur cette photo, difficile de dire si c’est bien Thomas V. qui se trouvait dans l’entrepôt ce jour là. La faute à un sweat-shirt à capuche qui ne permet pas de l’identifier correctement. Et ce même si les deux policiers, entendus en qualité de témoins, qui ont procédé à son interrogatoire lors de sa garde à vue confirment qu’il s’agit bien du prévenu dans le box des accusés.

« Un grand moment de justice »

Parmi les scellés, se trouve la copie de la bande de vidéosurveillance. Une vidéo de 8 minutes enregistrée sur une clé USB. Si, sur la vidéo, Thomas V. est formellement reconnu, c’est la prison, sinon, c’est la relaxe.

Et là commence les ennuis pour le tribunal correctionnel. Le constat est implacable, le matériel ne permet pas de regarder la vidéo. La télévision, pourtant récente, n’a pas de port USB et l’ordinateur du greffier n’a pas de logiciel pour visionner des vidéos. Une situation qui provoque l’ire du procureur de la République, Dominique Auter : « Ça marchera peut-être en 2025 ! On a plus de chance de voir les petits hommes verts que de voir la tête de celui-ci !« .

Un technicien du tribunal est présent et ne peut faire que le même constat. « Pas le bon logiciel. On est au ministère de la justice« , lâche-t-il avec un sourire amer… Après quelques tergiversations et l’arrivée d’un autre ordinateur portable, la donne reste la même. Le tribunal ne pourra pas regarder la bande de vidéosurveillance. « Un grand moment de justice« , conclut le procureur avant que le président du tribunal ne renvoie l’affaire au 8 novembre prochain.

Quant à Thomas V., il est reparti en détention.

 

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