Jean David Latchoumy, machiste forcené et dangereux
« J’ai peur qu’il me tue comme Coralie a été tuée« , disait Marie aux enquêteurs. Une crainte qui n’est pas de pure forme si on considère de récents faits divers sanglants.
On se souvient de la triste fin de Coralie et de bien d’autres martyres, tuées par des compagnons possessifs, machistes, considérant leur compagne comme leur chose. Alors, pour ne pas finir comme elles, Marie est partie avec son enfant, loin, très loin, en métropole où elle ne connaît personne. Mais où elle se sent désormais en sécurité.
« Si elle revient pas, je la tue ! »
Marie et Jean David Latchoumy se mettent ensemble en 2007, ont un enfant, et se séparent en 2011 pour cause d’incompatibilité profonde. Mais lui ne l’entend pas de cette oreille : elle est à lui ! En fonction de quoi cet homme râblé, costaud, bien mis de sa personne, va plonger dans le harcèlement et la violence. Pour forcer Marie à reprendre la vie commune, il la harcèle au téléphone, l’insulte, fait part à sa belle-mère de son intention de la » liquider » si elle ne revient pas.
C’est sûr que c’est avec de telles menaces que l’on va forcer quelqu’un à vous aimer ! Ceci est admis par une majorité de gens ayant un minimum de compréhension. Sauf qu’il existe hélas beaucoup des hommes qui « possèdent » une femme comme une bagnole ou un pitbull.
Plusieurs plaintes sont déposées et les gendarmes finissent par bien connaître le bonhomme qui a déjà écopé de plusieurs condamnations en correctionnelle. Mais cela ne l’a pas guéri. Ainsi un soir, à 19h30, sortant de la salle d’audience où il vient de se payer sa 4è condamnation, il s’en va directement chez son ex-belle-mère réitérer ses menaces de mort. Indécrottable pour l’éternité.
Il « cuisine » le môme pour savoir où est la mère
La jeune femme, pour mettre du large entre elle et son tortionnaire, après quelques séjours en Centre d’hébergement, finit par s’exiler à Saint-Leu. L’homme est un obstiné. Un jour que l’enfant lui est confié pour la journée, il « cuisine » le marmot pour lui faire dire où se cache sa maman. Et les harcèlements et menaces reprennent de plus belle.
Marie choisit alors de s’en aller à 10 000 km, où elle n’a ni famille ni amis mais où elle est à l’abri. Elle y a même trouvé un travail.
A la barre, Latchoumy tient un discours décousu, confus, refusant obstinément de répondre aux questions de la présidente Peinaud qui a bien du mal à garder son calme. Pour lui, si tout a clashé entre eux, c’est parce qu’ils avaient des opinions politiques différentes. Et qu’elle refusait d’honorer le contrat qu’IL avait déniché pour elle à la mairie de Saint-Louis. Là où il a ses accointances politiques et est employé. CQFD !
Pour le reste, il nie tout, absolument tout. Y compris l’évidence et les témoignages qui le contredisent. Il se présente même comme la pauvre victime d’une machination. Enfermé dans son système, fort de son machisme irréversible en apparence, il n’a rien fait, rien dit, menacé personne.
Futur policier municipal ?
A la question « que faites-vous maintenant ? » il va sortir une réponse qui va estomaquer la salle : la mairie de Saint-Louis songerait à lui confier un poste de policier municipal ! En attendant, il joue les médiateurs et fait la sortie des collèges.
Alors, ou nous sommes tous des demeurés, ou la mairie de Saint-Louis, dans son immense sagesse, confie des postes à haute responsabilité à un sinistre individu que les psy considèrent comme dangereux !
Le triste sire a été « enfoncé » par Me Saint-Bertin pour le compte de Marie, puis par le substitut Tanguy qui a rappelé que les gendarmes eux-mêmes se disaient très inquiets pour Marie tant qu’elle était encore là.
Jean David Latchoumy a été condamné à 4 mois fermes « aménageables », ce qui l’a bien fait ricaner, plus quelques centaines d’euros de dédommagements et amendes divers.
Une peine qui ne pèse pas des tonnes. Comprends pas.