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Correctionnelle : Le récidiviste se dit innocent et « piégé par la police »

Jeudi dernier, le gérant de la station service Vito de Saint-Benoît appelle les gendarmes à 6 heures du matin. Un homme encagoulé armé d’un marteau avait tenté de s’introduire dans la station en endommageant les volets et les serrures. Voyant un employé qui arrivait sur place, l’individu lui avait demandé les clés de la station. […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 05 février 2018 à 14H13

Jeudi dernier, le gérant de la station service Vito de Saint-Benoît appelle les gendarmes à 6 heures du matin. Un homme encagoulé armé d’un marteau avait tenté de s’introduire dans la station en endommageant les volets et les serrures. Voyant un employé qui arrivait sur place, l’individu lui avait demandé les clés de la station. L’employé n’ayant pas les clés, l’homme s’était emparé des clés de sa Toyota Yaris et était parti avec.
 
Plus tard, le même jour, à 23h, alors que la police de Saint-Pierre circule sur les routes, elle s’attarde sur une Toyota Yaris dont les plaques ne correspondent pas au véhicule enregistré. Les policiers tentent de l’arrêter mais l’interpellation se transforme en course-poursuite sur la quatre voie puis dans les rues de Saint-Pierre, jusqu’à ce que le conducteur, L.I, 21 ans, perde le contrôle du véhicule qui se retrouve sur le toit. Il parvient à s’extraire de l’habitacle et court se cacher dans un Bougainvilliers. Lors de son interpellation, l’individu a un marteau, un brise-glace et une cagoule à ses pieds.
 
Entre temps, le gérant de la station avait visionné les images de vidéo-surveillance, notamment d’un local à proximité dans lequel des clés usb, téléphones et autre matériel avaient été volés la veille. Il y voit un homme portant une casquette et une veste Lacoste qui force la porte et s’introduit à l’intérieur.
 
Lors d’une perquisition au domicile de L.I, des chaussures de même pointure et avec les mêmes semelles que celles portées par le voleur du local sont trouvées. Sur la Toyota Yaris, ses empreintes sont relevées sur les plaques d’immatriculation.
 
Les policiers l’auraient frappé et auraient monté un complot contre lui
 
S’il reconnaît avoir été au volant de la Toyota sans permis, il dit n’avoir jamais été dans le local, ni à la station mais être resté auprès de sa jeune concubine enceinte et sur le point d’accoucher. Ce que cette dernière a nié.
 
Pourquoi tant d’éléments qui pointent vers sa culpabilité ? Les policiers l’auraient frappé, L.I les aurait menacés et ils auraient donc monté un complot en plaçant les objets à ses pieds. Or, le médecin l’ayant examiné en garde à vue n’a relevé aucune blessure. Il soutient devant la barre du tribunal correctionnel de Champ Fleuri qu’il s’agit de coïncidences et que « plein de gens portent des casquettes et des vestes Lacoste ». L’employé de la station, un homme d’un certain âge toujours en été de choc, n’a pu confirmer si sa carrure ressemblait à celle du voleur.
 
Il aurait donc eu la voiture par un ami et n’aurait pas remarqué les plaques volées, grossièrement vissées sur les plaques originales du véhicule. Un ami qui n’a pas pu être retrouvé.
 
Sa version n’a pas convaincu le tribunal et n’a sûrement pas joué en sa faveur. Le récidiviste, condamné à plusieurs reprises en 2015 par le tribunal pour enfants mais jamais incarcéré, a été condamné à 18 mois de prison, dont 9 mois avec sursis et l’obligation de trouver un travail et d’indemniser les victimes.

 

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