Jérôme Lemant, chef de pôle urgence réanimation du CHU à St Pierre, au nom du collectif :
"Nous sommes 200 signataires,
Nous sommes un collectif de médecins des hôpitaux et libéraux de la Réunion et nous lançons un cri d'alerte.
Nous nous alarmons de l'insuffisance des moyens de dépistage du coronavirus sur notre île.
Le confinement précoce de la population au stade 1 qui permet de limiter les cas autochtones, est une grande chance pour la Réunion. La catastrophe viendrait d'un départ de contamination de personnes n'ayant pas quitté l'île.
Pour cela, il faut veiller à un isolement complet des cas positifs. Ce qui est fait pour les personnes dépistées. Le problème se pose pour les personnes atteintes, mais ne présentant pas de symptômes et donc non dépistées, et qui n'appliqueraient pas scrupuleusement le confinement.
Il faudrait donc dépister systématiquement toutes les personnes qui sont de retour de zone à risque, notamment par avion. Il faudrait également dépister toutes les personnes contacts des personnes atteintes.
La Métropole, au stade 3, débordée par le nombre de cas a restreint ses indications de dépistage aux personnes les plus graves et les plus à risque. Les recommandations nationales sur lesquelles se base l'ARS de la Réunion (ARSR) ne sont donc pas valables sur l'île. Il est question à la Réunion de dépister quelque milliers de cas versus quelques millions à venir en métropole.
Des exemples multiples ont montré qu'un dépistage massif associé à des mesures de confinement et une recherche exhaustive des patients contacts permet d'émousser le pic épidémique et de ne pas saturer le système de santé comme en Corée du sud. Le taux de mortalité en Corée est le plus bas : 0.68 %. L'Allemagne également qui a adopté cette stratégie de dépistage intensive a une mortalité pour l'instant également très faible (0.2 %). Ce modèle est reconnu par tous et est recommandé par l'OMS.
Il est vital de limiter le pic épidémique pour éviter une saturation de nos capacités de réanimation. En raison de notre insularité, nous ne disposons pas de situation de recours.
C'est aussi une opportunité scientifique d'obtenir des renseignements sur la maladie, car la Réunion représente un modèle insulaire unique au niveau mondial. Les épidémies de coronavirus se répètent depuis de longues années, ne loupons pas cette occasion de pouvoir endiguer les prochaines.
Les hôpitaux de l'île ne peuvent tester que 100 personnes par jour faute de réactifs et d'automates et l'ARSR ne donne pas l'autorisation aux laboratoires privés de réaliser des dépistages alors qu'ils pourraient dès aujourd'hui en réaliser 140 quotidiennement.
Il nous faut donc des réactifs et des automates supplémentaires et dès maintenant autoriser les laboratoires privés à réaliser les dépistages. Une commande d'un automate supplémentaire est déjà réalisée par le CHU et permettrait de tester 300 personnes par jours d'ici 2 à 3 semaines mais cela ne permettra pas de dépister sans tarder les quelques milliers de vacanciers de retour.
Monsieur le Préfet de Région, Madame la Directrice de l'ARSR, Monsieur le Président de Région, Mesdames, Messieurs les journalistes, aidez-nous à relayer notre demande auprès du gouvernement. Nous sommes devant un enjeu de santé publique majeur.
C'est urgent et c'est maintenant".
"Nous sommes 200 signataires,
Nous sommes un collectif de médecins des hôpitaux et libéraux de la Réunion et nous lançons un cri d'alerte.
Nous nous alarmons de l'insuffisance des moyens de dépistage du coronavirus sur notre île.
Le confinement précoce de la population au stade 1 qui permet de limiter les cas autochtones, est une grande chance pour la Réunion. La catastrophe viendrait d'un départ de contamination de personnes n'ayant pas quitté l'île.
Pour cela, il faut veiller à un isolement complet des cas positifs. Ce qui est fait pour les personnes dépistées. Le problème se pose pour les personnes atteintes, mais ne présentant pas de symptômes et donc non dépistées, et qui n'appliqueraient pas scrupuleusement le confinement.
Il faudrait donc dépister systématiquement toutes les personnes qui sont de retour de zone à risque, notamment par avion. Il faudrait également dépister toutes les personnes contacts des personnes atteintes.
La Métropole, au stade 3, débordée par le nombre de cas a restreint ses indications de dépistage aux personnes les plus graves et les plus à risque. Les recommandations nationales sur lesquelles se base l'ARS de la Réunion (ARSR) ne sont donc pas valables sur l'île. Il est question à la Réunion de dépister quelque milliers de cas versus quelques millions à venir en métropole.
Des exemples multiples ont montré qu'un dépistage massif associé à des mesures de confinement et une recherche exhaustive des patients contacts permet d'émousser le pic épidémique et de ne pas saturer le système de santé comme en Corée du sud. Le taux de mortalité en Corée est le plus bas : 0.68 %. L'Allemagne également qui a adopté cette stratégie de dépistage intensive a une mortalité pour l'instant également très faible (0.2 %). Ce modèle est reconnu par tous et est recommandé par l'OMS.
Il est vital de limiter le pic épidémique pour éviter une saturation de nos capacités de réanimation. En raison de notre insularité, nous ne disposons pas de situation de recours.
C'est aussi une opportunité scientifique d'obtenir des renseignements sur la maladie, car la Réunion représente un modèle insulaire unique au niveau mondial. Les épidémies de coronavirus se répètent depuis de longues années, ne loupons pas cette occasion de pouvoir endiguer les prochaines.
Les hôpitaux de l'île ne peuvent tester que 100 personnes par jour faute de réactifs et d'automates et l'ARSR ne donne pas l'autorisation aux laboratoires privés de réaliser des dépistages alors qu'ils pourraient dès aujourd'hui en réaliser 140 quotidiennement.
Il nous faut donc des réactifs et des automates supplémentaires et dès maintenant autoriser les laboratoires privés à réaliser les dépistages. Une commande d'un automate supplémentaire est déjà réalisée par le CHU et permettrait de tester 300 personnes par jours d'ici 2 à 3 semaines mais cela ne permettra pas de dépister sans tarder les quelques milliers de vacanciers de retour.
Monsieur le Préfet de Région, Madame la Directrice de l'ARSR, Monsieur le Président de Région, Mesdames, Messieurs les journalistes, aidez-nous à relayer notre demande auprès du gouvernement. Nous sommes devant un enjeu de santé publique majeur.
C'est urgent et c'est maintenant".