Si l’aéroport de Barcelone était avant la pandémie le paradis du shopping, blindé de monde, aujourd’hui c’est le désert total. La Covid est passée par là telle une vieille, hargneuse, frustrée et acariâtre, qui ne supporte pas de voir les autres heureux, elle a fait ses ravages !
L’aéroport est désert, quelques magasins font encore de la résistance et restent ouverts inutilement car personne n’y met les pieds. Quand on arrive de La Réunion où nous sommes encore plutôt préservés, c’est un choc ! On palpe la Covid, la psychose ambiante est lourde. On a déjà vu et ressenti cette atmosphère, oui, mais c’était au cinéma. Qui aurait un jour imaginé que nous serions les acteurs d’un film de science-fiction ?
« Au moment d’aller récupérer mes bagages, une armée d’employés de l’aéroport portant tous des protections dignes des plus grandes épidémies me font comprendre tout de suite, qu’ici on ne rigole pas ! Ils me dirigent vers un comptoir comme si ma vie en dépendait. Immédiatement j’en déduis que je vais passer à « la casserole » du test. Mais non, il faut juste signer un document comme quoi je n’ai pas la Covid ! Tout ça pour ça ! Et c’est là où je commence à comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’être en France pour voir que c’est du « grand n’importe quoi »!«
Les rues qui normalement sont très animées font presque peur tellement elles sont désertes. Il y une succession de locaux à vendre sur une rue habituellement commerçante.
Sur les bancs publics, les âmes en mal d’un petit café et d’un peu de restauration viennent avaler misérablement leur plat à emporter. Chacun son banc s’il vous plaît, surtout, pas de promiscuité !
Des commerces comme le Corte Ingles, Leroy Merlin et bien d’autres qui pour respecter les normes imposées ferment trois quarts de leur capacité, des grands centres commerciaux condamnent certains étages. Des immeubles entiers où l’on peut voir depuis l’extérieur, des bureaux sans âme qui vive.
Et attention n’ayez pas la mauvaise idée de vouloir respirer un peu et baisser votre masque au-dessous du nez, il y a toujours quelqu’un de bien intentionné pour vous rappeler que ces masques dont on a dit de tous les côtés qu’ils ne servaient à rien, doivent couvrir aussi le nez.
Et pour clore le tout depuis quelques jours, non on ne peut plus faire les magasins ni prendre un verre ou aller diner au restaurant, ni se réunir à plus de 10 car à partir de 22 heures c’est le couvre-feu ! Personne dehors ! Et du vendredi jusqu’au dimanche interdiction de sortir de sa localité en ce qui concerne la Catalogne.
Allegria, allegria ! L’Espagnol comme le Réunionnais est d’un caractère optimiste et festif même dans ces moments aussi sinistres. On peut encore percevoir vers les 17h le reste de joie de vivre qui les caractérise. Les rues s’animent timidement et on sent l’envie d’insouciance essayer de prendre le dessus.
Dernières nouvelles toutes fraîches, ce lundi nous pourrons jusqu’à 17h, aller déjeuner au restaurant ou prendre un verre en terrasse, alleluia ! »