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Coronavirus: des masques attendus de Chine pour affronter une épidémie qui s’accélère

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(AFP) Des masques continuent d’arriver lundi en France depuis la Chine pour faire face à la pénurie et l’accélération de l’épidémie, qui entre dans une phase particulièrement difficile.   Après une première cargaison de 5,5 millions de masques médicaux par un avion d’Air France qui a atterri dimanche à l’aéroport Paris-Roissy, un nouveau convoi est […]

Ecrit par – le lundi 30 mars 2020 à 12H51

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Capture d'écran d'une vidéo fournie par Air France du déchargement de cargaisons de masques le 29 mars 2020 d'un avion cargo à Roissy CDG en provenance de Chine - - / ©AFP

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Des masques continuent d’arriver lundi en France depuis la Chine pour faire face à la pénurie et l’accélération de l’épidémie, qui entre dans une phase particulièrement difficile.  

Après une première cargaison de 5,5 millions de masques médicaux par un avion d’Air France qui a atterri dimanche à l’aéroport Paris-Roissy, un nouveau convoi est attendu avec du matériel médical dont des masques lundi à Vatry, dans la Marne, en région Grand Est, particulièrement touchée par l’épidémie. 

Dans le cadre de ce pont aérien, la France attend la livraison d’un milliard de masques répartis sur 14 semaines à raison de 2 livraisons par semaine, a précisé le ministère de la Santé qui a annoncé samedi avoir commandé « plus d’un milliard de masques ». 

Le pays a besoin de 40 millions de masques par semaine et n’en fabrique que 8 millions, selon le ministre de la Santé Olivier Véran.  

Les soignants – en première ligne – mais aussi les policiers ou d’une manière général de nombreux salariés contraints de continuer de travailler en extérieur, ne cessent de dénoncer le manque de masques.

« On voit l’usage de matériel qui explose également. Les blouses, les masques… tous les patients sont actuellement positifs donc il faut s’équiper. On n’a pas eu encore de rupture de matériel, mais on la craint », a témoigné à l’AFP un infirmier à Bordeaux qui a requis l’anonymat. 

– Pic à la fin de la semaine –

Le même soignant ajoute qu’il commence à sentir les choses s’accélérer dans l’Ouest, relativement épargné jusqu’à présent. Dans son unité Covid qui a une capacité de 16 lits, 12 étaient occupés dimanche contre 5 mercredi. 

Même constat chez Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive à l’hôpital Avicienne de Bobigny. 

« Le pic est prévu pour plutôt la fin de la semaine », a-t-il déclaré lundi sur France Inter en déplorant le non-respect du confinement en Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus pauvres de la France, « une des raisons pour lesquelles, (il) est très touché ». 

Le coronavirus a causé 292 nouveaux décès enregistrés à l’hôpital en 24 heures en France, portant le bilan à 2.606 morts depuis le début de l’épidémie en décembre, selon les dernières données publiées dimanche soir.

Et le Premier ministre Edouard Philippe, qui avait prolongé le confinement au moins jusqu’au 15 avril, a prévenu samedi que les 15 jours à venir seraient plus difficiles que les deux semaines écoulées. 

Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a fait part dimanche d’une « augmentation de 10% de malades entrants » sur une journée, « reflet de contaminations survenues avant les mesures de confinement ».

Un total de 4.632 cas graves nécessitent des soins très lourds en réanimation, a ajouté M. Salomon. En 24 heures, 359 nouveaux patients ont été placés en réanimation.

« C’est ce nombre quotidien d’entrées en réanimation qui est l’élément le plus important à surveiller pour prédire notre capacité à prendre en charge les malades les plus graves. Il reflète la dynamique de l’épidémie », a dit M. Salomon.

Les plus importantes évacuations depuis le début de l’épidémie se sont déroulées dimanche pour désengorger les hôpitaux du Grand Est, une des régions les plus touchées par la pandémie, mais pas la seule.

Des hélicoptères de l’armée française et un avion militaire allemand avaient acheminé des malades du Covid-19 de cette région vers le sud-ouest de l’Allemagne, et des TGV médicalisés avaient évacué des patients vers la Nouvelle-Aquitaine.

Jérôme Salomon a précisé que 250 patients ont bénéficié de transferts pour désengorger les hôpitaux saturés.

– Alerte sur les dangers de l’hydroxychloroquine –

Alors qu’il n’existe pas de traitement avéré contre le Covid-19, les autorités sanitaires de Nouvelle-Aquitaine ont mis en garde dimanche contre les prises par automédication d’hydroxychloroquine, promu par certains scientifiques comme un remède possible contre le virus et dont l’utilisation est autorisée dans les hôpitaux uniquement pour les cas graves. 

« Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés (…) suite à des prises en automédication (…) d’hydroxychloroquine face à des symptômes évocateurs du Covid-19, ayant parfois nécessité une hospitalisation en réanimation », indique l’Agence régionale de santé dans un communiqué qui « alerte sur les dangers » de ce médicament. 

Sur le front économique, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les entreprises ayant recours à des mesures de chômage partiel face à l’épidémie de Covid-19 à ne pas verser de dividende, après avoir interdit de le faire aux groupes bénéficiant d’un report de charges.

Il a par ailleurs déclaré qu’il ne ferait pas de nouvelle prévision de croissance avant la fin du confinement, répétant que la récession induite par le coronavirus serait « beaucoup plus » profonde que -1%.

Olga NEDBAEVA

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