SILENCE, ON ASSASSINE
Monsieur le Préfet de Mayotte,
En cette période de guerre mondiale contre l’invisible voire l’inconnu, à Mayotte nous assistons impuissants à la gestion calamiteuse des risques menaçants la population.
Les services de l’Etat, dans ces conditions, devraient à priori s’atteler sans relâche et de façon très assidue pour sauver cette population : Comment se laver sans eau, sans savon, comment confiner nos voyageurs sans accueil, comment soigner sans matériel médical, comment sécuriser sans sécurité ?
Autant de questions toujours sans réponses hormis le mensonge pour étouffer la vérité à la population et ce jour, nous sommes plus que jamais indignés.
Car c’est dans ce contexte de maladie, de décès, d’arrêt des entreprises dont une grande partie ne se relèveront pas, que vous même, Monsieur le Préfet de Mayotte, sur proposition de votre Secrétaire Général, menteur patenté, Mr Edgar PEREZ trouvez le temps et les moyens pour poursuivre votre harcèlement envers le groupe Mahorais IBS, présent lui depuis 25 années à Mayotte.
C’est ainsi qu’au travers des services de gendarmerie, que vous assimilez dorénavant à votre service courrier, vous nous avez fait porter trois arrêtés préfectoraux pris en date du 27 Mars 2020, condamnant dans des termes irrespectueux et honteux les 300 salariés à durée indéterminée du Groupe IBS ainsi que l’ensemble des entreprises, qu’ils soient artisans, transporteurs, revendeurs qui en vivent.
Les 11 875 signatures d’une pétition de soutien recueillis en à peine 6 jours à l’initiative de nos salariés, auprès des autorités religieuses, d’une majorité des maires au fait de l’intérêt d’IBS dans le marché des matériaux à Mayotte, de chefs d’entreprises et de la population n’ont pas semblé vous émouvoir. Pour reprendre vos termes : « En toucher une sans faire bouger l’autre » ? Ne vous en déplaise, depuis un quart de siècle, chaque famille mahoraise a construit sa maison grâce à nos produits et c’est cela que vous attaquez.
Au travers de vos actes, vous faites défiance à la population mais aussi au travail de vos prédécesseurs qui ont pourtant permis d’arriver aux portes d’apaisement aujourd’hui à notre portée et pourtant vous condamnez, en déroulant le tapis rouge au groupe VINCI et en exposant une société comme IBS à des risques insurmontables. Silence, on assassine.
Il nous faut de la lucidité, de la compétence, de la communication et non des têtes de réseaux au service de VINCI, qui a spolié les terres d’un vieil homme et maintenant demande la tête d’un des fleuron économique et social de Mayotte. Cette soumission ne peut prospérer.
Devons-nous vous rappeler que IBS a innové et offert avec l’accord de ses employés 10.000 masques pour contrer la pandémie et protéger le corps médical, et entendre Mr Edgar PEREZ dire du mal en réunion de notre geste humanitaire, est tout à fait mesquin.
Pourtant, vous persistez à lui laisser la gestion de ce dossier aux enjeux décisifs pour Mayotte, malgré ses mensonges qui se répètent, encore dans votre lettre du 27 mars, la perte totale d’objectivité et de la bonne utilisation du pouvoir dont vous êtes investi au titre de délégué du Gouvernement.
Cette haine et cette violence à l’égard de ceux qui vivent et ceux qui profitent des activités du groupe IBS ne fait plus de secret à présent. A force d’excès de pouvoir et d’harcèlement plutôt que la construction et la communication, vous appelez Monsieur le Préfet, à ce que Mayotte se transforme en Guyane Bis.
Nous demandons, tout comme nous l’avons adressé à Madame la Ministre, une délocalisation et un médiateur dans ce dossier pour un traitement équitable.
IBS un jour, IBS Toujours, IBS Rohoni Ya Wamaore Paka Tcho.
NARAYANIN Théophane
Président du Groupe