Alors que l’Europe reste l’épicentre de la pandémie avec 618.000 cas, en France, 10.328 personnes sont mortes des suites du Covid-19 depuis le 1er mars dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux.
À l’hôpital, on comptabilise 7091 décès (82% personnes de + de 70% ans), soit 607 nouveaux décès en 24 heures. Dans les établissements sociaux et médico-sociaux (dont les Ehpad), ce sont 3.237 décès qui sont enregistrés, avec 820 de plus (une hausse probablement liée à un retard de saisie et à la sortie de week-end, note Jérôme Salomon).
Au total, selon les données hospitalières de plus de 1000 établissements, 30.000 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection à Covid-19, soit 305 personnes supplémentaires ces dernières 24 heures. 7131 personnes sont gravement atteintes et ont besoin de soins lourds en réanimation. 34% ont moins de 60 et 61% ont entre 60 et 80. Et 104 personnes ont moins de 30 ans.
« Nous ne sommes qu’à la phase ascendante de l’épidémie »
Sur les dernières 24 heures, 518 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation. « Mais finalement il ne faut en prendre en charge que 59 supplémentaires quand on tient compte des sorties quotidiennes », précise le directeur général de la santé. « Ce besoin de trouver de nouvelles places augmente moins rapidement. Ce solde reste cependant positif. C’est l’indicateur que épidémie continue sa progression », exprime-t-il. À noter que « 19.337 personnes sont sorties guéries », sans compter « les dizaines de milliers n’ayant pas nécessité d’hospitalisation ».
Dans les départements d’outre-mer, 14 personnes sont décédées (8 en Guadeloupe, 4 en Martinique et 2 à Mayotte). On relève 145 hospitalisations, dont 44 en réanimation et 161 guéries. « Il y a plus de sorties que de personnes hospitalisées », fait remarquer Jérôme Salomon.
Alors que depuis le confinement, certains pourraient craindre d’appeler le 15, le directeur général de la santé tient à rappeler : « La prise en charge des détresses vitales est la priorité des Samu, il est donc indispensable d’appeler le 15 si vous avez des douleurs thoraciques, des signes neurologiques évocateurs d’accident vasculaire cérébrales ou des signes détresse vitale ».
Après les rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux sur des dates de déconfinement, il tient aussi à rappeler : « Nous ne sommes qu’à la phase ascendante de l’épidémie, le temps du déconfinement n’est pas venu ». Et de mettre en garde : « Un relâchement serait extrêmement dangereux ».