Alors que la date butoir pour la signature d’un accord sur le Brexit approche à grand pas, et alors que les observateurs paraissaient jusqu’à maintenant très pessimistes, il semblerait qu’un accord pourrait intervenir assez rapidement.
Selon le Financial Times, la Première ministre britannique aurait réuni jeudi soir les membres de son cabinet restreint pour les informer de l’avancée positive des négociations.
Un accord aurait notamment été trouvé sur l’épineux dossier de l’Irlande du Nord. Les deux parties, la Grande Bretagne d’un côté et les représentants de l’Europe de l’autre, auraient acté l’instauration d’une “clause de sauvegarde” proposée par Bruxelles pour éviter la réapparition de contrôles à la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, après le Brexit.
La solution européenne maintiendrait l’Irlande du Nord dans l’union douanière et la province britannique continuerait à être alignée sur les règles du marché unique européen. Des contrôles sur les marchandises pourraient être instaurés entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.
Problème: Le DUP, le parti ultra-conservateur nord-irlandais, allié de Theresa May, est farouchement opposé à cette solution. Or, sans le soutien de ce petit parti, le gouvernement de Theresa May deviendrait minoritaire et tomberait.
Par ailleurs, l’information sur l’imminence d’un accord a été aussitôt tempérée par Bruxelles. “Nous n’y sommes pas encore. Il n’y a, pour l’instant, pas d’avancée majeure”, a affirmé Margaritis Schinas, la porte-parole de la Commission européenne.
Plusieurs sources diplomatiques ont toutefois confirmé au Financial Times que le climat des discussions s’était nettement amélioré et que les négociations progressaient, tout particulièrement sur la question de la frontière irlandaise.