Lors d’un déplacement à Tourcoing consacré à la politique de la ville, Emmanuel Macron s’est défendu des critiques sur la suppression des contrats aidés. « Que ceux qui les défendent les prennent ! Ils n’en voudraient pas pour eux-mêmes! «
Après les « gens qui sont rien », « les fainéants », « ceux qui foutent le bordel », ces propos ont vivement faire réagir le député de La Réunion, Jean-Hugues Ratenon. « Monsieur le Président, pourquoi tant de provocation ? Pourquoi tant de haine pour les plus pauvres ? », interpelle le député dans un courrier adressé au Président de la République. « Si vous estimez que les contrats aidés ne servent à rien, personne ne vous empêche de les transformer en emploi acceptable par tous à défaut de les prendre par nécessité aujourd’hui ».
« Les maires de l’Hexagone et de l’Outremer ne sont pas des ‘pleureuses’; ils savent que ces emplois sont une soupape de sécurité pour la cohésion sociale ». Jean-Hugues Ratenon pointe également qu’aucune solution alternative n’ait été proposée.
Jugeant le Président peu sensible aux réalités quotidiennes vécues par « la France d’en bas », il conclut sa lettre en proposant à Emmanuel Macron, « une immersion dans une famille lambda en outre mer ou dans les banlieues de l’Hexagone pour que vous vous rendiez compte de leurs conditions de vie ».