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Contrat de cité éducative : Pap Ndiaye gâte Saint-Pierre, Saint-Louis et Le Tampon

Le ministre de l’Éducation nationale était en visite ce mercredi matin au collège Henri Matisse de Bois d’Olives. À cette occasion, Pap Ndiaye et les trois communes sudistes ont signé les conventions concernant les cités éducatives. Ces dernières doivent permettre de renforcer les synergies autour de l’éducation dans les zones prioritaires. Un dispositif que certains voudraient déjà étendre à l’ensemble de La Réunion.

Ecrit par 1776023 – le mercredi 28 septembre 2022 à 23H03

L’effervescence se ressentait de l’extérieur au collège Henri Matisse à Bois d’Olives. L’arrivée du ministre de l’Éducation nationale a été savamment préparée par l’équipe éducative et les élèves. Pap Ndiaye a eu droit à un concert de bienvenue de la part de l’orchestre de l’école. Après un court échange avec les élèves grisés par cette rencontre, l’heure était venue pour lui de faire plaisir aux élus.

Le ministre était présent à Saint-Pierre afin de signer les conventions des cités éducatives pour Saint-Pierre, Saint-Louis, Le Tampon, comme le sont déjà Saint-Benoît et Le Port. Michel Fontaine et Juliana M’Doihoma étaient présents, tandis qu’André Thien-Ah-Koon, hors département, était représenté par Jacquet Hoarau. Le préfet Jérôme Filippini et la rectrice Chantal Manès-Bonnisseau, cosignataires, étaient accompagnés par Cyrille Melchior.

« Les cités éducatives, elles ont une grande originalité. Elles rassemblent des acteurs différents autour d’une mission principale : c’est faire réussir nos élèves ! Du scolaire, du périscolaire, l’État bien sûr avec l’Éducation nationale et le ministère de la ville, mais aussi les collectivités, les municipalités, le Conseil départemental. Il s’agit de rassembler des acteurs, qui parfois travaillent un peu en silos, pour les faire travailler ensemble dans le scolaire, le périscolaire et l’extrascolaire », explique Pap Ndiaye.

Cette alliance des acteurs va permettre un meilleur suivi des élèves du primaire au lycée, avec des attentions particulières pour les entrants à l’école, les classes de 6e et de 2de, qui sont particulièrement importantes durant le cursus scolaire. Selon le ministre de l’Éducation, l’exemple Saint-Benoît, du Port et de métropole ont démontré que « les cités éducatives fonctionnent et il faut les développer ».

Pap Ndiaye – Ministre de l’Éducation nationale

Des zones ciblées

Concrètement, ces conventions vont apporter de nouveaux budgets aux communes afin qu’elles développent des projets dans les zones ciblées. À Saint-Pierre, c’est le secteur de Bois d’Olives, comprenant un lycée, un collège et cinq écoles, qui a été sélectionné. Avec une enveloppe de 333.000 euros, des actions comme les petits déjeuners une fois par semaine, des dispositifs tremplin pour les 6es et des actions culturelles pour les tout-petits vont pouvoir être mené.

Pour Saint-Louis, ce sont les zones du Sol, de Roches-Maigres et du centre-ville qui ont été choisies. Cela représente 25 établissements scolaires et 9715 élèves. En plus de l’argent de l’État et du Rectorat, la commune va injecter 290.000 euros pour élever le budget total de 755.000 euros. Des actions autour de la culture, du numérique, du développement durable ou encore de l’insertion professionnelle vont être lancées.

Pour Le Tampon, les quartiers prioritaires de la ville ciblés sont la Châtoire, le centre-ville, les Araucacias et Trois-Mares. La ville dispose d’une enveloppe de 618.281 pour mener 34 actions dans 15 établissements scolaires. La commune va miser sur des projets culturels, liés à l’oralité et l’écrit et l’environnement.

Faire de La Réunion une cité éducative

Si les édiles sont nécessairement emballés par ce nouveau levier pour agir contre la reproduction des inégalités sociales, ils regrettent de ne pouvoir étendre ce dispositif à toute leur commune. « C’est extrêmement structurant et cela permet à ceux qui vont y avoir accès d’avoir de nouvelles perspectives. Face à cela, ma crainte, c’est qu’on soit à terme dans une ville à deux vitesses au niveau de l’éducation » regrette Juliana M’Doihoma.

La maire de Saint-Louis estime que ce dispositif devrait être étendu à l’ensemble des outremers. Elle argue qu’avec les critères nationaux, c’est l’ensemble de l’île qui devrait en bénéficier. Un avis partagé par Cyrille Melchior pour qui l’éducation « est un enjeu pour toute La Réunion. »

Cyrille Melchior – Président du Conseil Départemental

Juliana M’Doihoma – Maire de Saint-Louis

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