
Le gouvernement Ayrault a annoncé son intention de rééditer les emplois-jeunes sous une nouvelle forme avec les contrats d'avenir, qui partagent leur nom avec les prédécesseurs des contrats uniques d'insertion. Souhaitant en proposer au total 150.000, dont 100.000 dès l'année prochaine, le gouvernement a l'intention d'aller vite sur un dossier capital au moment où le chômage est à des niveaux critiques.
Mais les emplois jeunes, même s'ils ont été une "réussite indéniable" selon le Commissariat au Plan en 2001, n'ont pas convaincu tout le monde, notamment parce que les activités financées n'étaient pas nécessairement viables sans l'aide de l'Etat. Dès lors, on peut se poser la question: quelles modalités exactes pour cette nouvelle arme anti-chômage?
Pour qui?
Ces contrats seront réservés aux jeunes de 16 à 25 ans issus des quartiers défavorisés ou du monde rural. Les jeunes devront être peu qualifiés ou sans qualification (sans diplôme, CAP-BEP qui rencontreraient des difficultés d'accès à l'emploi ou baccalauréat venant d'une zone urbaine sensible), sauf si le contrat est dans l'Education Nationale où 18.000 boursiers bac+2 se destinant à l'enseignement pourront en bénéficier. Seront prioritaires pour y accéder les jeunes originaires de ZUS ou d'une zone où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale (et notamment les DOM-TOM).
Comment?
Les contrats seront des CDD ou des CDI, principalement à temps plein, qui seront financés à hauteur de 75% du SMIC par l'Etat (sauf pour le secteur privé marchand, où l'aide sera de 35% du SMIC) pour une durée de 1 à 3 ans (si la période du contrat est inférieure à 3 ans, il est renouvelable jusqu'à concurrence des 3 ans). Ce sont principalement les secteurs publics et parapublics non marchand qui seront concernés (associations, collectivités, ... ), même si des expérimentations seront menées dans le secteur privé du service à la personne. Les secteurs concernés en priorité seront les secteurs "d'avenir", capables de péreniser ces emplois et ayant une utilité sociale avérée, comme l'environnement, l'informatique ou les services à la personne.
Quelle différence avec les autres contrats aidés?
Selon le gouvernement, la principale différence réside dans la population cible. Par rapport aux emplois jeunes, ce serait "un ciblage strict sur les jeunes les moins qualifiés ayant les plus grandes difficultés à s'insérer sur le marché du travail" ainsi qu'un "accompagnement renforcé" et un objectif de qualification.
Par rapport aux contrats d'accompagnement vers l'emploi, les contrats d'avenir cible les jeunes les moins qualifiés. De plus, le contrat d'avenir est plus long (les CAE ont une durée moyenne de 7 mois dans la pratique), en temps plein et pourra inclure des CDI (99% des CAE sont des CDD) .
Quels débouchés?
Si, idéalement, le jeune pourra garder son emploi dans la structure qui l'a accueillie ou en trouver un autre dans une autre structure, ce n'est pas la seule option qui s'offre à lui. Les employeurs seront en effet sélectionnés selon les offres de formation qu'ils proposeront au bénéficiaire du contrat et les partenaires sociaux et les régions devront coopérer pour lui offrir des formations compatibles avec son travail. Enfin, à l'issue, une formation professionnalisante lui sera proposée.
Comment en bénéficier?
Pour l'employeur, il faut d'abord contacter Pôle emploi ou la mission locale avec un descriptif du poste. L'organisme lui fera ensuite parvenir des profils de candidats. Une fois un candidat choisi, l'employeur devra remplir une demande comprenant le descriptif du poste et la formation et l'encadrement proposés qui sera signée par Pôle emploi, l'employeur et le jeune. Ce n'est qu'après que le contrat pourra être signé.
Le bénéficiaire doit lui contacter Pôle emploi ou la mission locale, qui vérifieront si son profil, correspond puis établiront avec lui les secteurs où il peut travailler. Ils lui proposeront ensuite les offres des employeurs. Une fois l'employeur choisi, le bénéficiaire devra signer avec lui et Pôle emploi la demande d'aide au contrat d'avenir après laquelle il pourra signer son contrat.
Quand?
Le gouvernement prévoit une entrée en vigueur au 1er janvier 2013. Il espère en créer 100.000 durant l'année 2013 et 50.000 en 2014.
En savoir plus: lien
Mais les emplois jeunes, même s'ils ont été une "réussite indéniable" selon le Commissariat au Plan en 2001, n'ont pas convaincu tout le monde, notamment parce que les activités financées n'étaient pas nécessairement viables sans l'aide de l'Etat. Dès lors, on peut se poser la question: quelles modalités exactes pour cette nouvelle arme anti-chômage?
Pour qui?
Ces contrats seront réservés aux jeunes de 16 à 25 ans issus des quartiers défavorisés ou du monde rural. Les jeunes devront être peu qualifiés ou sans qualification (sans diplôme, CAP-BEP qui rencontreraient des difficultés d'accès à l'emploi ou baccalauréat venant d'une zone urbaine sensible), sauf si le contrat est dans l'Education Nationale où 18.000 boursiers bac+2 se destinant à l'enseignement pourront en bénéficier. Seront prioritaires pour y accéder les jeunes originaires de ZUS ou d'une zone où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale (et notamment les DOM-TOM).
Comment?
Les contrats seront des CDD ou des CDI, principalement à temps plein, qui seront financés à hauteur de 75% du SMIC par l'Etat (sauf pour le secteur privé marchand, où l'aide sera de 35% du SMIC) pour une durée de 1 à 3 ans (si la période du contrat est inférieure à 3 ans, il est renouvelable jusqu'à concurrence des 3 ans). Ce sont principalement les secteurs publics et parapublics non marchand qui seront concernés (associations, collectivités, ... ), même si des expérimentations seront menées dans le secteur privé du service à la personne. Les secteurs concernés en priorité seront les secteurs "d'avenir", capables de péreniser ces emplois et ayant une utilité sociale avérée, comme l'environnement, l'informatique ou les services à la personne.
Quelle différence avec les autres contrats aidés?
Selon le gouvernement, la principale différence réside dans la population cible. Par rapport aux emplois jeunes, ce serait "un ciblage strict sur les jeunes les moins qualifiés ayant les plus grandes difficultés à s'insérer sur le marché du travail" ainsi qu'un "accompagnement renforcé" et un objectif de qualification.
Par rapport aux contrats d'accompagnement vers l'emploi, les contrats d'avenir cible les jeunes les moins qualifiés. De plus, le contrat d'avenir est plus long (les CAE ont une durée moyenne de 7 mois dans la pratique), en temps plein et pourra inclure des CDI (99% des CAE sont des CDD) .
Quels débouchés?
Si, idéalement, le jeune pourra garder son emploi dans la structure qui l'a accueillie ou en trouver un autre dans une autre structure, ce n'est pas la seule option qui s'offre à lui. Les employeurs seront en effet sélectionnés selon les offres de formation qu'ils proposeront au bénéficiaire du contrat et les partenaires sociaux et les régions devront coopérer pour lui offrir des formations compatibles avec son travail. Enfin, à l'issue, une formation professionnalisante lui sera proposée.
Comment en bénéficier?
Pour l'employeur, il faut d'abord contacter Pôle emploi ou la mission locale avec un descriptif du poste. L'organisme lui fera ensuite parvenir des profils de candidats. Une fois un candidat choisi, l'employeur devra remplir une demande comprenant le descriptif du poste et la formation et l'encadrement proposés qui sera signée par Pôle emploi, l'employeur et le jeune. Ce n'est qu'après que le contrat pourra être signé.
Le bénéficiaire doit lui contacter Pôle emploi ou la mission locale, qui vérifieront si son profil, correspond puis établiront avec lui les secteurs où il peut travailler. Ils lui proposeront ensuite les offres des employeurs. Une fois l'employeur choisi, le bénéficiaire devra signer avec lui et Pôle emploi la demande d'aide au contrat d'avenir après laquelle il pourra signer son contrat.
Quand?
Le gouvernement prévoit une entrée en vigueur au 1er janvier 2013. Il espère en créer 100.000 durant l'année 2013 et 50.000 en 2014.
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