Le représentant d'Air France/KLM:
"Ma compagnie étant cotée en bourse, et nos concurrents ici présents, nous ne pouvons pas échanger et débattre sur nos prix ou nos programmes. Mais cette concurrence fonctionne, je crois que c'est ce qu'il faut retenir. (…) De janvier à juillet 2014, en classe économique, les prix n'ont pas augmenté et ont même légèrement baissé. (…) Les clients l'ont compris, plus ils réservent à l'avance, plus ils ont des prix intéressants. (…) Le lien entre l'aide à la continuité territoriale et la hausse des tarifs est erroné. Nous concernant, nous avons une baisse des prix en classe économique alors que le nombre de bénéficiaires augmente. (…) 20% de tous nos passagers en classe économique, entre la Réunion et Paris, sont porteurs d'un bon d'aide à la continuité territoriale. (…) Il est clair que, si dans le futur il y a évolution, cela pourrait entrainer réduction de nos capacités. On retomberait peut être à huit fréquences à la semaine, au lieu de 9 à 10".
Le représentant d'Air Mauritius:
"Nous n'avons pas de vol Réunion/Paris mais nous proposons de transiter via Maurice pour se rendre à Paris. Nous avons 14 vols par semaine à destination de Paris. (…) Nous avons des saisonnalités différentes car il n'existe pas de trafic affinitaire entre Maurice et Paris. Donc nous pouvons être une alternative à certaines périodes de l'année. Nous proposons aussi l'accès au départ de Pierrefonds. (…) Les facteurs déterminants dont nous n'avons pas de maîtrise en tant que compagnies: le prix du carburant, la parité euros-dollars, l'environnement économique… Pour tout cela, il n'est pas possible de voyager moins cher. Le prix ne baissera pas."
Le représentant de Corsair:
"Sur les agences Corsair de la Réunion, 80% de nos clients bénéficient d'un bon de continuité territoriale. C'est une très large majorité. Cela montre que le programme mis en place a une vocation universelle. (…) La première raison de départ vers la métropole, c'est pour voir la famille. Par ailleurs, beaucoup de jeunes partent pour les études mais aussi pour faire des saisons, suivre des formations. (…) On note aussi que 43% des jeunes ne savent pas qu'il y a un bon de continuité territoriale à leur disposition. Ca montre encore des efforts à faire pour faire connaître ce programme. (…) Nous, compagnies aériennes, nous faisons des pertes 9 mois par an, ce qui correspond à la basse saison. Et sur les trois autres mois, nous faisons des profits. Tout l'objectif étant de compenser sur ces mois les pertes sur le restant de l'année. Il faut savoir que dans le monde, la marge des compagnies, toutes confondues, est de 3%. Uniquement. (…) Sur la Réunion, Corsair a perdu 1,1 million d'euros l'an dernier. Cela signifie qu'elle ne fait pas de bénéfice. Et malgré les tarifs jugés élevés, nous ne gagnons pas d'argent. Sur 85% de nos coûts, nous n'avons aucun moyen d'action. Aucun moyen d'intervenir sur le prix du baril de pétrole, ni sur le leasing de nos avions… Nous avons une marge de négociation extrêmement faible. Nous ne pouvons pas baisser nos prix. (…) J'ajoute aussi que depuis 2009, époque où il n'y avait pas de continuité territoriale, le montant hors taxe a baissé de 3% alors que le prix du pétrole a augmenté de 43%. Mais notre prix du billet n'a pas augmenté. Cela s'est traduit par un plan social de plus de 200 personnes que nous regrettons. (…) La décision de l'Etat, ce risque, nous l'avons estimé. Sur le pire des scénarios, cela provoque une baisse de 20% du trafic, une perte de 20% de notre clientèle. On ne peut donc pas se permettre de baisser les prix. Sans ce dispositif, nous serons alors obligé de réduire nos capacités au départ de Paris, soit un impact pour le déplacement des touristes".
Le représentant d'Air Austral:
"Ce dispositif a permis dans un contexte économique difficile de soutenir la demande, et nous a permis à nous, durant ces deux à trois années, d'avancer un peu plus facilement. Air Austral c'est globalement 34 à 35.000 bénéficiaires d'un bon de continuité territoriale qui voyageront en 2014. On constate une augmentation constante. Le prix moyen : 900 euros. (…) Près de 32% des clients aujourd'hui achètent des billets pour un Aller/Retour en deçà de 800 euros. Une baisse de 20 euros pour chaque billet nous ramènerait dans le rouge. C'est la réalité. On avance avec des marges faibles. Je pense que vous comprenez les conséquences éventuelles si le dispositif n'est pas reconduit."
"Un mot concernant l'abandon du projet A380 il y a un peu moins de deux ans. On ne devient pas low cost, on nait low cost. Le début d'exploitation était prévu pour février 2014. Or, en 2012, nous étions à près de 290 millions d'endettement. On a négocié à cette période un protocole de conciliation avec les banques jusqu'en 2019, pour restructurer la dette et nous redonner de l'oxygène. Cela nous a permis de relancer l'exploitation. (…) En juin 2012, nous sommes à deux doigts du dépôt de bilan. Cette exploitation aurait eu des conséquences dramatiques sur la structure classique d'Air Austral. Il aurait été difficilement imaginable de poursuivre les opérations long-courrier d'Air Austral dans ce cadre, le personnel en était conscient. (…) Concernant le prix du billet sur l'A380, en 2008, la première étude faisait état d'un chiffre de l'ordre de 500 euros hors taxe, donc environ 580 euros. Un an après, le chiffre est revu à la hausse. Et dans une dernière étude, en février 2012, le coût est d'environ 620 euros hors taxe, donc plus de 720 euros de prix de revient. Je ne me lance donc pas sur ce qu'aurait été le prix de vente".
La représentante des agences de voyage à la Réunion:
"Les agences de voyage servent plus de 50% du dispositif pour les bons de continuité territoriale. Nos clients sont présents majoritairement pour des rapprochements familiaux et les jeunes pour des raisons de stages linguistiques ou pour des compléments à leurs études. (…) Cela correspond aujourd'hui à près de 60% des demandes de billets. (…) Sur la répartition des dates de départ des bénéficiaires, on constate une augmentation des demandes sur la basse saison. Ce qui a permis le maintien du nombre de sièges proposés. Cela a permis d'accueillir plus de touristes et d'opérations dites "de congrès" dans les basses saisons. Un phénomène d'équilibrage s'est opéré. (…) Nous analysons les prix moyens, toutes compagnies confondues, en classe économique, comme ayant baissé sur les trois dernières années. (…) Pour l'avenir, la remise en cause d'un tel dispositif entraîne le risque d'avoir une baisse du nombre de sièges proposés, un impact sur le tourisme et sur la notion tarifaire".
"Ma compagnie étant cotée en bourse, et nos concurrents ici présents, nous ne pouvons pas échanger et débattre sur nos prix ou nos programmes. Mais cette concurrence fonctionne, je crois que c'est ce qu'il faut retenir. (…) De janvier à juillet 2014, en classe économique, les prix n'ont pas augmenté et ont même légèrement baissé. (…) Les clients l'ont compris, plus ils réservent à l'avance, plus ils ont des prix intéressants. (…) Le lien entre l'aide à la continuité territoriale et la hausse des tarifs est erroné. Nous concernant, nous avons une baisse des prix en classe économique alors que le nombre de bénéficiaires augmente. (…) 20% de tous nos passagers en classe économique, entre la Réunion et Paris, sont porteurs d'un bon d'aide à la continuité territoriale. (…) Il est clair que, si dans le futur il y a évolution, cela pourrait entrainer réduction de nos capacités. On retomberait peut être à huit fréquences à la semaine, au lieu de 9 à 10".
Le représentant d'Air Mauritius:
"Nous n'avons pas de vol Réunion/Paris mais nous proposons de transiter via Maurice pour se rendre à Paris. Nous avons 14 vols par semaine à destination de Paris. (…) Nous avons des saisonnalités différentes car il n'existe pas de trafic affinitaire entre Maurice et Paris. Donc nous pouvons être une alternative à certaines périodes de l'année. Nous proposons aussi l'accès au départ de Pierrefonds. (…) Les facteurs déterminants dont nous n'avons pas de maîtrise en tant que compagnies: le prix du carburant, la parité euros-dollars, l'environnement économique… Pour tout cela, il n'est pas possible de voyager moins cher. Le prix ne baissera pas."
Le représentant de Corsair:
"Sur les agences Corsair de la Réunion, 80% de nos clients bénéficient d'un bon de continuité territoriale. C'est une très large majorité. Cela montre que le programme mis en place a une vocation universelle. (…) La première raison de départ vers la métropole, c'est pour voir la famille. Par ailleurs, beaucoup de jeunes partent pour les études mais aussi pour faire des saisons, suivre des formations. (…) On note aussi que 43% des jeunes ne savent pas qu'il y a un bon de continuité territoriale à leur disposition. Ca montre encore des efforts à faire pour faire connaître ce programme. (…) Nous, compagnies aériennes, nous faisons des pertes 9 mois par an, ce qui correspond à la basse saison. Et sur les trois autres mois, nous faisons des profits. Tout l'objectif étant de compenser sur ces mois les pertes sur le restant de l'année. Il faut savoir que dans le monde, la marge des compagnies, toutes confondues, est de 3%. Uniquement. (…) Sur la Réunion, Corsair a perdu 1,1 million d'euros l'an dernier. Cela signifie qu'elle ne fait pas de bénéfice. Et malgré les tarifs jugés élevés, nous ne gagnons pas d'argent. Sur 85% de nos coûts, nous n'avons aucun moyen d'action. Aucun moyen d'intervenir sur le prix du baril de pétrole, ni sur le leasing de nos avions… Nous avons une marge de négociation extrêmement faible. Nous ne pouvons pas baisser nos prix. (…) J'ajoute aussi que depuis 2009, époque où il n'y avait pas de continuité territoriale, le montant hors taxe a baissé de 3% alors que le prix du pétrole a augmenté de 43%. Mais notre prix du billet n'a pas augmenté. Cela s'est traduit par un plan social de plus de 200 personnes que nous regrettons. (…) La décision de l'Etat, ce risque, nous l'avons estimé. Sur le pire des scénarios, cela provoque une baisse de 20% du trafic, une perte de 20% de notre clientèle. On ne peut donc pas se permettre de baisser les prix. Sans ce dispositif, nous serons alors obligé de réduire nos capacités au départ de Paris, soit un impact pour le déplacement des touristes".
Le représentant d'Air Austral:
"Ce dispositif a permis dans un contexte économique difficile de soutenir la demande, et nous a permis à nous, durant ces deux à trois années, d'avancer un peu plus facilement. Air Austral c'est globalement 34 à 35.000 bénéficiaires d'un bon de continuité territoriale qui voyageront en 2014. On constate une augmentation constante. Le prix moyen : 900 euros. (…) Près de 32% des clients aujourd'hui achètent des billets pour un Aller/Retour en deçà de 800 euros. Une baisse de 20 euros pour chaque billet nous ramènerait dans le rouge. C'est la réalité. On avance avec des marges faibles. Je pense que vous comprenez les conséquences éventuelles si le dispositif n'est pas reconduit."
"Un mot concernant l'abandon du projet A380 il y a un peu moins de deux ans. On ne devient pas low cost, on nait low cost. Le début d'exploitation était prévu pour février 2014. Or, en 2012, nous étions à près de 290 millions d'endettement. On a négocié à cette période un protocole de conciliation avec les banques jusqu'en 2019, pour restructurer la dette et nous redonner de l'oxygène. Cela nous a permis de relancer l'exploitation. (…) En juin 2012, nous sommes à deux doigts du dépôt de bilan. Cette exploitation aurait eu des conséquences dramatiques sur la structure classique d'Air Austral. Il aurait été difficilement imaginable de poursuivre les opérations long-courrier d'Air Austral dans ce cadre, le personnel en était conscient. (…) Concernant le prix du billet sur l'A380, en 2008, la première étude faisait état d'un chiffre de l'ordre de 500 euros hors taxe, donc environ 580 euros. Un an après, le chiffre est revu à la hausse. Et dans une dernière étude, en février 2012, le coût est d'environ 620 euros hors taxe, donc plus de 720 euros de prix de revient. Je ne me lance donc pas sur ce qu'aurait été le prix de vente".
La représentante des agences de voyage à la Réunion:
"Les agences de voyage servent plus de 50% du dispositif pour les bons de continuité territoriale. Nos clients sont présents majoritairement pour des rapprochements familiaux et les jeunes pour des raisons de stages linguistiques ou pour des compléments à leurs études. (…) Cela correspond aujourd'hui à près de 60% des demandes de billets. (…) Sur la répartition des dates de départ des bénéficiaires, on constate une augmentation des demandes sur la basse saison. Ce qui a permis le maintien du nombre de sièges proposés. Cela a permis d'accueillir plus de touristes et d'opérations dites "de congrès" dans les basses saisons. Un phénomène d'équilibrage s'est opéré. (…) Nous analysons les prix moyens, toutes compagnies confondues, en classe économique, comme ayant baissé sur les trois dernières années. (…) Pour l'avenir, la remise en cause d'un tel dispositif entraîne le risque d'avoir une baisse du nombre de sièges proposés, un impact sur le tourisme et sur la notion tarifaire".