La compagnie aérienne américaine Continental Airlines a été déclarée pénalement responsable du crash du Concorde qui a fait 113 morts le 25 juillet 2000. C’est le verdict rendu ce matin par le tribunal de Pontoise (Val de Marne) après quatre mois de procès. Condamnée pour homicides involontaires, la compagnie doit s’acquitter de 200.000 euros d’amende ainsi que d’un millions d’euros de dommages et intérêts à la compagnie Air France. Un employé de l’entreprise a également été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour négligence.
Selon le tribunal, c’est donc bien la lamelle métallique perdue sur la piste par l’avion Continentale Airlines et sur laquelle a roulé le Concorde qui a provoqué l’éclatement du pneu et le départ de l’incendie qui a été fatal au Supersonique. Une thèse qu’avait contesté la compagnie, expliquant que le feu s’était déclaré avant que l’appareil ne roule sur la lamelle.
Par ailleurs, EADS a été jugé responsable civilement et devra payer 30% des dommages et intérêts aux familles des victimes. Aucune faute pénale n’a, en revanche, été retenue contre Henri Perrier, le père du Concorde et directeur du programme Concorde de 1978 à 1994 à l’Aérospatiale.