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Constructions illégales: « Ce n’est plus possible de construire et de s’étendre comme ça »

« Ce n’est plus possible de construire et de s’étendre comme ça ».  » Si on ne fait rien là, dans 50 ans vivre sur cette île sera extrêmement compliqué « , a exhorté le vice-procureur. La correctionnelle de ce mardi était en grande partie dédiée à des affaires relevant de constructions sans permis sur des terrains qui […]

Ecrit par Prisca Bigot – le mercredi 05 juin 2019 à 11H28

« Ce n’est plus possible de construire et de s’étendre comme ça ».  » Si on ne fait rien là, dans 50 ans vivre sur cette île sera extrêmement compliqué « , a exhorté le vice-procureur. La correctionnelle de ce mardi était en grande partie dédiée à des affaires relevant de constructions sans permis sur des terrains qui de surcroit ne le permettaient pas. [Une pratique encore florissante à La Réunion dont se saisit de plus en plus la justice. ]urlblank:https://www.zinfos974.com/Constructions-illegales-De-plus-en-plus-de-condamnations_a136249.html Hier, les contrevenants étaient des agriculteurs, entrepreneurs ou particuliers sans autre richesse parfois qu’un bout de terrain et la petite case qu’ils ont construite dessus. 
 
C’est le cas de Leila M, jeune mère célibataire avec deux enfants, au RSA. La jeune femme a « fait comme tout le monde au Tapage, a construit sans permis » son petit foyer dans une zone agricole donc non constructible. « La mairie installe une citerne pour nous », s’est-elle défendue tremblante à la barre pensant légitimer sa construction mais aussi celles beaucoup plus anciennes de sa famille. Un cas « assez emblématique et problématique qui oblige les collectivités, sur le fait accompli, à réaliser des aménagements coûteux pour sécuriser le réseau », lui a renvoyé le président du tribunal. Il s’agit également de freiner le mitage, cette multiplication de résidences dans un espace rural et de préserver ces terres agricoles pour éviter les éboulements, a fait valoir le ministère public. Une amende avec sursis et la démolition de la maison en structure métallique et bois de 70m2 ont été requises.
 
Mélanie R, risque également de perdre sa maison. Là aussi il est question de la construction sans permis d’une case, sur une parcelle léguée par son père dans une zone agricole, mais ici à vocation agro-touristique à la Rivière St-Louis, sur la route qui mène à Cilaos. Et c’était justement le projet de cette mère de famille, au chômage, en bâtissant sur les 500m2 un gîte de 107m2 sauf qu’il aurait fallu notamment qu’un bâtiment existe déjà, a précisé le représentant de la DEAL. Ainsi pas de permis de construire, pas de référencement au Gîte de France. « Situation ubuesque », a plaidé la défense outrée des « contraintes administratives excessives » en France. « Personne n’a envie de détruire La Réunion mais juste de s’en sortir ». 

Jean-Philippe a lui voulu diversifier son activité agricole en ouvrant un snack sur une parcelle à vocation à être constructible à proximité du lycée Stella et d’équipements sportifs à St-Leu.  

Derrière la loi, assurer la protection des paysages, des secteurs naturels et des terres agricoles, le principe a été rappelé à chacun des prévenus concernés. La démolition de toutes ces constructions a été requise par le parquet en plus de peines d’amende. Ils seront fixés sur leur sort le 18 juin prochain. 

 

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