Tous les conseillers généraux de l’opposition ont quitté l’hémicycle ce matin, et ont refusé de continuer à participer aux débats autour du vote du budget primitif 2012, à la suite d’accusations d’Ibrahim Dindar selon lesquelles certains d’entre eux auraient « poussé les femmes sur les vigiles » ([voir notre article sur le sujet]urlblank:http://www.zinfos974.com/Bagarre-entre-les-ex-Arast-et-les-vigiles-du-Conseil-General_a35393.html ).
Tout est parti du dépôt par Béatrice Sigismeau, la conseillère saint-pierroise membre de l’opposition, d’une motion demandant l’inscription en urgence au budget d’une somme correspondant au montant des indemnités dues par le conseil général aux ex-employées de l’Arast. D’autant plus, selon elle, que Nassimah Dindar aurait récemment affirmé qu’elle était prête à les payer.
Réponse en résumé de la présidente du Département : « Les sommes sont inscrites. Pas de ma faute si vous ne savez pas lire vos documents« .
Cyrille Melchior conteste les affirmations de Nassimah Dindar et demande l’inscription de la somme.
C’est alors qu’Ibrahim Dindar prend la parole, avec son style percutant, et tire à boulets rouges sur l’opposition en lui rappelant que les faits reprochés datent pour l’essentiel de 2004 à 2008, une période où c’était l’actuelle opposition qui était au pouvoir. Opposition (ou ancienne majorité, on ne sait plus), qui était à l’époque présidée par Nassimah Dindar, dont il était lui même un des vice-présidents… Ce qui l’a d’ailleurs amené à dire qu’il reconnaissait lui même une part de responsabilité dans la gestion de l’Arast à l’époque…
Ce n’est pas la première fois qu’Ibrahim Dindar tient ces propos. Pas de quoi fouetter un chat, donc. Par contre, il a enflammé la salle quand il a accusé certains élus de l’opposition de « pousser les femmes sur les vigiles« , et que c’était de leur faute, ensuite, si des coups avaient été échangés.
Gros brouhaha dans la salle, partagée entre les huées des supporteurs de l’opposition et les applaudissements de ceux de Nassimah Dindar et de sa majorité.
Cyrille Melchior a alors voulu prendre la parole pour répondre à Ibrahim Dindar, mais Gilbert Annette s’est à son tour levé pour inciter la présidente à refuser : « S’ils veulent parler de ça, ils n’ont qu’à le faire à l’extérieur« !
C’est Richard Nirlo, le conseiller général d’opposition de Sainte-Marie, qui s’est levé en premier en déclarant que si on lui interdisait de parler, il n’avait plus rien à faire là. Et il a été suivi par les autres conseillers généraux de l’opposition.
Les débats se sont poursuivis en la seule présence des conseillers de la majorité. Nul doute qu’ils devraient être beaucoup plus faciles et plus rapides !