A la veille de l’assemblée pleinière, Nassimah Dindar et une partie de sa majorité plurielle ont présenté les grands axes du budget primitif qui vont être votés demain. « Nous avons réussi à équilibrer le budget primitif 2012 à hauteur de 1,454 milliards d’euros », indique la présidente.
Elle assure être en cohérence avec les trois axes de la mandature, à savoir un plan départemental pour la famille à hauteur de 921,9 millions d’euros, un plan départemental pour l’insertion à hauteur de 70,2 millions d’euros et la construction de La Réunion de demain qui engage un budget de 70,2 millions d’euros.
Dans ce budget dit « équilibré », Nassimah Dindar précise que 88% du budget primitif est consacré à la section de fonctionnement, soit 1,237 milliard d’euros. Les 12% restants allant pour la section d’investissement. « Ce budget 2012 est respectueux des grands équilibres financiers avec un recours de la dette stabilisée en dessous de 500 millions d’euros ».
Pas de levier fiscal en perspective, assure la présidente du Département, « afin de ne pas affecter le pouvoir d’achat de nos concitoyens en cette période de crise économique et sociale ».
La collectivité justifie une perte des recettes d’investissement de 17,3%, (soit -27,7 M€), qui serait liée à la baisse de la recette de fond de compensation pour la TVA (-18,7M€) : « Dans la mesure où la collectivité a perçu une recette exceptionnelle en 2011 et en l’absence de produits de cession d’immobilisation en 2012 alors que 8 M€ étaient prévus au budget primitif de 2011 » précise la présidente.
Le Département craint « une dégradation de la situation financière » du fait de la situation économique de la France. En effet, la collectivité se doute bien d’une diminution des dotations pour 2012, les prévisions de croissance étant revues à la baisse par le gouvernement, soit 1% au lieu de 1,7%…
Avec des charges de fonctionnement obligatoires qui s’élèvent à 90% du budget primitif, le Conseil général maintient tout de même ses dépenses facultatives, telles que les bourses aux étudiants, les emplois aidés, les chèques santé, entre autres. « Le seul budget de l’action sociale qui représente 859,8 millions d’euros, progresse de 1% ». Nassimah Dindar précise que la prise en charge du RSA « est en forte progression ». Le budget pour cette allocation passe de 478,2 millions d’euros en 2011 à 491,8 millions d’euros pour 2012.
En ce qui concerne la commande publique, « le niveau d’investissement est relativement stable », précise Nassimah Dindar, malgré une baisse des crédits d’investissement de l’ordre de 27 millions d’euros. « Le niveau de commande publique demeure élevé à hauteur de 170 millions d’euros ».