L’ouverture de nouveaux gallodromes sera-t-elle autorisée ?
C’est la question sur laquelle se penche ce mardi le Conseil constitutionnel. Une avocate réunionnaise, Me Lefèvre, dénonce une « inégalité de traitement » entre deux traditions locales tolérées : Les batay coqs et les corridas.
En 2012, deux passionnés de combats de coqs créent leur propre gallodrome à la Grande-Montée, à Sainte-Marie. Suite à une dénonciation, ils risquent aujourd’hui d’être condamnés à 30.00€ d’amende et deux ans de prison pour « actes de cruauté envers les animaux ».
Pourtant, si cette pratique est effectivement interdite en France, elle est tolérée dans les régions où elle peut être invoquée comme « une tradition locale ininterrompue ». Dans le Nord-Pas-de-Calais, en Guyane, aux Antilles, en Polynésie et à la Réunion, les autorités ferment donc les yeux.
Cinq gallodromes officiels sur l’île
Moins lorsqu’il s’agit de gallodromes clandestins. Officiellement, on en compte cinq sur l’île. Toute création de nouveau gallodrome est strictement prohibée par une loi du 8 juillet 1964 et donc condamnable. Les arènes de corridas ne sont elles pas concernées par cette loi.
C’est là tout le combat de Me Lefèvre qui invoque « une atteinte au principe d’égalité devant la loi garanti par la Constitution » selon l’AFP. « L’enjeu de cette audience, c’est la reconnaissance de l’égalité entre deux traditions locales, a déclaré l’avocate. Il n’y a pas de raison d’instaurer une différence de traitement entre ces deux traditions ».
Reste à savoir si les sages du Palais-Royal choisiront d’invalider la loi, autorisant ainsi la création de nouveaux gallodromes. Ou, au contraire, de mettre fin à cette tradition péi.