Depuis peu, l’île Maurice a introduit dans ses vergers une nouvelle espèce de letchi, plus juteuse, charnue et sucrée: le Yook Ho Pow. Mais en matière de letchis, notre île n’est pas en reste et offre des atouts qui parlent aux consommateurs.
À La Réunion, la variété vedette est la Kwai-Mi, originaire de Chine et introduite en 1764 par Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma et acclimatée à Saint-Benoit par Joseph Hubert à la fin du 18e siècle. "La variété Kwai-Mi répond bien aux attentes, par sa couleur et son goût. Le letchi, c'est sacré pour le Réunionnais. Il sait reconnaître la qualité et il n’achète que s'il peut goûter. Si un vendeur refuse à son client de goûter un letchi avant d'acheter, il ne vendra pas. Les letchis de Bras-Canot ont la côte et l'origine est souvent mise en avant par les revendeurs. Tous les letchis sont bons, il faut qu'ils soient récoltés à la bonne maturité et présentent une belle couleur rouge. La qualité est avant tout due au savoir-faire du cueilleur puisque nous avons tous la même variété", explique Eric Lucas, responsable du Pôle végétal à la Chambre d’agriculture de la Réunion.
Une cinquantaine de variétés de letchis en test sur notre île
Au fil du temps, il y a eu plusieurs tentatives d’introduction de nouvelles espèces. Mais plus ne veut pas dire mieux et dans ce cas, les goûts des consommateurs sont aiguisés. La variété Yook Ho Pow, introduite à Maurice récemment, "fait de gros fruits et comme les letchis sans grain elle devient vite écœurante du fait de son taux de sucre et du volume de la pulpe. Cette variété de letchis ne mûrit pas en même temps et les grappes ne sont pas homogènes", détaille Eric Lucas.
Depuis les années 80, plus d'une cinquantaine de variétés ont été introduites sur notre île, en provenance de Chine, d’Inde, des Seychelles ou des Etats-Unis. "Quelques variétés semblent intéressantes sur le plan agronomique mais elles n'arrivent pas à proposer un plus significatif par rapport à notre variété Kwai-Mi. Quelques clones de cette variété ont été identifiés par les producteurs, notamment l'incontournable letchi-toupie, caractérisé par un petit grain à la forme d'une toupie", continue Eric Lucas.
Plutôt que de diversifier les variétés, les producteurs réunionnais cherchent la maîtrise du produit. "Nous orientons nos essais sur la maîtrise de la floraison par une meilleure gestion de la fertilisation et de l'irrigation, l'objectif est de gagner en précocité. Il nous faut produire des letchis en novembre voire fin octobre pour arriver avant les producteurs malgaches sur le marché de Rungis" précise le responsable du Pôle végétal.
Trois producteurs de letchi bio
Depuis peu, nos letchis réunionnais sont exportés sur les étals d’Europe. "Nous avons un énorme marché sur l'Europe du Nord, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Luxembourg. Ces consommateurs ne veulent pas du letchi malgache traité au souffre", explique Eric Lucas.
Des producteurs de letchis pour l’export concentrent leurs efforts sur le bio. "Bien que par essence, le letchi réunionnais ne soit pas traité, précise Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d’agriculture de La Réunion, c’est une affaire de cahier des charges, qui est très contraignant pour être certifié Bio", précise-t-il. Pour le moment, ce cahier des charges est suivi par trois exploitations de l’Est de l’île. L’objectif pour l’année prochaine est de doubler la production de letchis bio voués à l’export pour le marché de Rungis.
À La Réunion, la variété vedette est la Kwai-Mi, originaire de Chine et introduite en 1764 par Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma et acclimatée à Saint-Benoit par Joseph Hubert à la fin du 18e siècle. "La variété Kwai-Mi répond bien aux attentes, par sa couleur et son goût. Le letchi, c'est sacré pour le Réunionnais. Il sait reconnaître la qualité et il n’achète que s'il peut goûter. Si un vendeur refuse à son client de goûter un letchi avant d'acheter, il ne vendra pas. Les letchis de Bras-Canot ont la côte et l'origine est souvent mise en avant par les revendeurs. Tous les letchis sont bons, il faut qu'ils soient récoltés à la bonne maturité et présentent une belle couleur rouge. La qualité est avant tout due au savoir-faire du cueilleur puisque nous avons tous la même variété", explique Eric Lucas, responsable du Pôle végétal à la Chambre d’agriculture de la Réunion.
Une cinquantaine de variétés de letchis en test sur notre île
Au fil du temps, il y a eu plusieurs tentatives d’introduction de nouvelles espèces. Mais plus ne veut pas dire mieux et dans ce cas, les goûts des consommateurs sont aiguisés. La variété Yook Ho Pow, introduite à Maurice récemment, "fait de gros fruits et comme les letchis sans grain elle devient vite écœurante du fait de son taux de sucre et du volume de la pulpe. Cette variété de letchis ne mûrit pas en même temps et les grappes ne sont pas homogènes", détaille Eric Lucas.
Depuis les années 80, plus d'une cinquantaine de variétés ont été introduites sur notre île, en provenance de Chine, d’Inde, des Seychelles ou des Etats-Unis. "Quelques variétés semblent intéressantes sur le plan agronomique mais elles n'arrivent pas à proposer un plus significatif par rapport à notre variété Kwai-Mi. Quelques clones de cette variété ont été identifiés par les producteurs, notamment l'incontournable letchi-toupie, caractérisé par un petit grain à la forme d'une toupie", continue Eric Lucas.
Plutôt que de diversifier les variétés, les producteurs réunionnais cherchent la maîtrise du produit. "Nous orientons nos essais sur la maîtrise de la floraison par une meilleure gestion de la fertilisation et de l'irrigation, l'objectif est de gagner en précocité. Il nous faut produire des letchis en novembre voire fin octobre pour arriver avant les producteurs malgaches sur le marché de Rungis" précise le responsable du Pôle végétal.
Trois producteurs de letchi bio
Depuis peu, nos letchis réunionnais sont exportés sur les étals d’Europe. "Nous avons un énorme marché sur l'Europe du Nord, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Luxembourg. Ces consommateurs ne veulent pas du letchi malgache traité au souffre", explique Eric Lucas.
Des producteurs de letchis pour l’export concentrent leurs efforts sur le bio. "Bien que par essence, le letchi réunionnais ne soit pas traité, précise Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d’agriculture de La Réunion, c’est une affaire de cahier des charges, qui est très contraignant pour être certifié Bio", précise-t-il. Pour le moment, ce cahier des charges est suivi par trois exploitations de l’Est de l’île. L’objectif pour l’année prochaine est de doubler la production de letchis bio voués à l’export pour le marché de Rungis.