Dimanche matin, une série d’explosions éclate dans un dépôt de munitions située à Brazzaville, la capitale du Congo. « On compte au moins 150 morts dans les hôpitaux militaires et environ 1.500 blessés dans un état plus ou moins grave », indique une source diplomatique européenne.
Cinq explosions puissantes et espacées se sont produites dès 8 heures (7h GMT) et ce jusqu’à 10h45. Ces dernières ont provoqué des dégâts matériels à Kinshasa, ville voisine séparée par le fleuve Congo, qui est aussi la capitale de la République démocratique du Congo.
A l’origine de ces violentes explosions, l’incendie de deux magasins de munitions d’un dépôt de la caserne du régiment blindé du quartier de Mpila, dans l’Est de la ville.
Les déflagrations ont provoqué des scènes de panique générale dans la population. Des maisons ont été détruites, des toitures éventrées, des portes défoncées. Les habitants de la ville ont été plongés par la force des choses dans des souvenirs de la guerre civile, de mise 10 ans plus tôt.
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, s’est rendu sur les lieux du sinistre. Il a annoncé par la même occasion à la télévision nationale qu’une « enquête pour savoir ce qui s’est passé exactement » était désormais ouverte.
Côté français, Alain Juppé, Ministre des Affaires étrangères, a exprimé le soutien de la France: « Dans ces circonstances particulièrement tragiques, je tiens à exprimer, à nouveau, la solidarité de la France aux autorités et au peuple congolais durement atteints par ce drame ».