Après une courte période de médiation entre direction et syndicalistes, le bras de fer semble reparti de plus belle dans le conflit de l’énergie électrique. Depuis 13h30, une quarantaine d’employés EDF se trouve réunie au sein de la centrale thermique du Port autour de Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGT EDF.
Ayant pu assister aux premières minutes de la réunion, les premiers mots du leader syndical reprenaient, de façon vive, la détermination d’un mouvement entamé (publiquement du moins) voilà cinq mois.
Quelques minutes avant ce nouveau rendez-vous, Patrice Atchicanon, son secrétaire général adjoint, rappelait qu’un « minimum syndical était de mise sur les différents sites du groupe ». « Nous avons disposé un système de grève tournante. Partout sur les sites EDF nous avons établi un planning avec des groupes d’au moins trois personnes pour assurer un service minimum », souligne-t-il.
Vers un nouveau préavis ?
Le syndicaliste rappelle que le mouvement actuel est toujours sous le coup d’un « préavis de grève illimité ». Demain matin, de 8h à 10h, aura lieu une nouvelle AG sur le site de Saint-André pour les agents de l’Est (dont ceux de Saint-Benoît) suivie d’une autre dans l’après-midi sur le site du Moufia.
De ces multiples réunions ressortira le mot d’ordre à adopter. « L’ultimatum arrive à terme le 10 mars », rappelle Patrice Atchicanon. A moins d’un mouvement de délestage forcément impopulaire dont les syndicalistes ont conscience, un nouveau préavis pourrait être renouvelé.
Pour rappel, le personnel Industrie Electrique et Gazière (IEG) (comprenant les ENN : entreprises non nationalisées) réclame toujours l’application du statut du même nom leur offrant une surrémunération à hauteur de 53% alors qu’elle atteint aujourd’hui 25%. Un droit inscrit à l’article 14§6 du « statut national des personnels Industrie Electrique et Gazière ».