« Nous n’allons pas tolérer plus longtemps cette forme de mépris de la part de monsieur Henri Proglio, président directeur général d’ EDF ». Le député guadeloupéen se fait le relais des agents IEG (Industries électriques et gazière) de Guadeloupe mais à travers lui, également de tous les Dom plongés dans un conflit à l’issue toujours fuyante.
Eric Jalton, dans un courrier adressé à Eric Besson, ministre de l’industrie et de l’Energie, réclame la tenue d’une table ronde souhaitée par tous les députés de la Guadeloupe et les représentants du personnel d’EDF Guadeloupe.
Tôt ou tard, EDF devra payer, selon le député
« Nos populations, ainsi que celle de la Martinique, ne peuvent être plus longtemps les victimes expiatoires d’un conflit qui pénalise la vie quotidienne et l’économie de nos régions, déjà notoirement exposées aux vents mauvais de la crise économique, à cause du refus et du dilatoire mené par la Direction d’ EDF pour refuser l’application d’un protocole de fin de conflit datant de 1972… » poursuit le député.
Selon lui, à la lecture des motifs invoqués par les grévistes de l’énergie, « le Droit fait qu’’EDF sera contrainte, tôt ou tard d’appliquer la majoration des 40% de vie chère (taux opérant pour la Guadeloupe, ndlr) au secteur de l’énergie et des industries gazières ».
Le député s’amuse à rappeler que « cette application relève de décrets et d’ordonnances datant de 1946, dont l’application et l’interprétation jurisprudentielle ont toujours été favorables aux fonctionnaires et assimilés fonctionnaires des DOM, même après de longs conflits et avec paiements rétroactifs« .
Il conclut en sollicitant à nouveau l’arbitrage d’Eric Besson : « Il me semble donc sage que la Direction d’EDF (…) fasse ce premier pas vers la « négociation raisonnée » pour résoudre ce conflit qui n’a que trop duré… ».
Les directions nationales de la Séchilienne et de CDE (Centrales Diesel Export) ont, quant à elles, déjà donné leur accord (voir plus bas) pour participer à cette table ronde.