Un homme s’est vu imposer lors d’un contrôle de rebrousser chemin à l’arrivée sur l’île de Ré, où il venait faire ses adieux à son père mourant d’un cancer généralisé. Sa belle-mère l’avait appelé la veille de ce samedi 3 avril, pour lui dire « Viens voir ton père, il ne va pas bien du tout », narre France Inter.
Il avait déjà fait 300 kilomètres, subi un premier contrôle à la sortie de l’autoroute, durant lequel un gendarme lui avait souhaité « bon courage », après lecture de son attestation pour « motif familial impérieux ». Mais arrivé au péage du pont de l’île de Ré, il tombe sur un gendarme qui ne l’entend pas de cette oreille: selon lui, le motif de déplacement n’est pas valable.
Pourtant, ce vigneron du Loir et Cher avait pris toutes les précautions imaginables, avait appelé la gendarmerie de son département avant de prendre la route, qui lui avait confirmé qu’il s’agissait bien d’un motif familial impérieux. Mais le gendarme de l’île de Ré n’a pas cédé, malgré les explications téléphoniques de la belle-mère, du médecin du père, confirmant que celui-ci vivait ses dernières heures: c’est un refus poli, mais ferme.
Le vigneron rentre chez lui le coeur lourd, contacte immédiatement la gendarmerie nationale via facebook, qui s’excuse et l’invite à contester sa verbalisation. L’homme a effectué un signalement auprès de l’IGPN, sans réponse. Son père est décédé le mercredi matin suivant, et c’est avec une attestation de décès que le fils endeuillé s’est de nouveau rendu sur l’île de Ré, cette fois pour voir son père dans une chambre mortuaire.