L’affaire débute alors que Claude Leperlier, travaillant sur un pétrolier depuis plus de 15 ans remarque une anomalie de fonctionnement mettant en péril la sécurité. Il rapporte alors les faits à sa hiérarchie mais très vite, c’est la descente aux enfers pour l’employé, qui estime avoir subi des pressions.
"Mon livret maritime a été volé, mes combinaisons déchirées, des heures supplémentaires refusées systématiquement" explique-t-il. S’engage alors un combat entre arrêts maladie, expertises psychiatriques et finalement un licenciement. L’affaire finit même devant la justice.
Débouté de toutes ses demandes et ayant perdu son procès face son employeur, il a été condamné à payer 21.500 euros, correspondant à ses indemnités de licenciement. Une condamnation que l’acier marin trouve injuste, et contre laquelle il a entamé une grève de la faim depuis neuf jours.
Cet après-midi, le Député Jean-Hugues Ratenon s’est entretenu avec Claude Leperlier. Un face à face à l’issue duquel il a déclaré avoir tenté de le convaincre de mettre un terme à sa grève de la faim, en vain.
"Il est fatigué mais reste déterminé à aller jusqu'au bout de son combat. Je lui ai proposé d'entrer en contact avec son ancien employeur pour demander l'annulation de ce remboursement. Je vais demander au Préfet de désigner un médecin pour suivre l'état de santé de monsieur Leperlier.
Je vais par ailleurs saisir le Défenseur des Droits afin qu'il étudie en urgence ce dossier. Je souhaite que les Autorités fassent tout ce qui est possible afin de traiter de la façon la plus humaine cette situation" a confirmé Jean-Hugues Ratenon.