
Places réservées aux locataires de la SIDR et utilisées par Nickel VO à l'époque
Tel père tel fils ? Peut-être bien. Ryad Nourmamod Tahora est connu de la justice, notamment à cause de Hanif Nourmamod Tahora, ex-patron du concessionnaire marron Nickel VO à Champ Fleuri, Saint-Denis, et son papa. En récidive pour escroquerie entre 2012 et 2015, le père avait été condamné à 5 ans de prison, dont 3 ferme. Une longue liste de clients mécontents attendaient de se faire rembourser leur véhicule à problèmes, sans papiers…
Ce mardi, c’était au tour de Ryad, 21 ans, de passer devant la tribunal correctionnel de Champ Fleuri, à une rue du concessionnaire qu’il dit n’avoir pas repris de son père, non, car il s’agit aujourd’hui de "l’Île VO". En 2015, alors que le jeune de 18 ans se retrouve avec un père incarcéré et une sœur de 16 ans à charge, il créé l’entreprise pour pouvoir survivre : "Je n’avais aucune ressource, plus rien, ma sœur à nourrir, raconte-t-il au tribunal, soit je me suicidais, soit je me faisais confiance".
Il s’est donc fait confiance et est devenu gérant de l’Île VO. Mais comme papa, l’activité n’est pas tout à fait réglo. Ryad ne réalise aucune déclaration fiscale ni aux organismes sociaux, remet des falsifications à son expert-comptable, ne dépose pas tout dans un compte bancaire (la différence entre les ventes et les sommes dépensées est de 400.000 euros), ne protège pas le consommateur, gare ses véhicules dans les rues, le parking souterrain de la résidence et même celui du tribunal. Et 12 relances du RSI pour ses cotisations… mais aucune réponse de sa part. Il aurait tout laissé à son expert-comptable. En effet, la gestion ce n’est pas son truc à ce jeune gérant. Il ne connaît même pas son chiffre d’affaires de l’année dernière.
Papa lui a bien appris
Et pourtant, il n’est pas mauvais en ce qui concerne la vente. Et cette fois-ci, "les clients sont contents" ne cesse de rappeler son avocat, Me François Avril (même si certains témoignages sur internet indiquent le contraire). Il compte sur ses doigts et essaye de trouver un chiffre : 900.000 euros de chiffre d’affaires et environ 200.000 euros de bénéfices en 2017. En 2016, 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires et 260.000 euros de bénéfices.
Entre 2015 et 2017, la société compte 467 véhicules achetés à 1,6 millions d’euros et 378 vendus à 1,8 millions. Bien mieux que son père qui en comptait 88 en 2014.
La mauvaise gestion de ce jeune homme "traumatisé" qui "rapporte de la TVA à l’Etat", selon son avocat, devrait être pardonné. Mais la justice n’oublie pas. Et Ryad Nourmamod Tahora n’a pas un casier vierge malgré son jeune âge. Sont mentionnées plusieurs infractions routières dont l’incident de février 2017 alors qu’il avait 19 ans. Sans permis, au volant d’une BMW X5, il s'était lancé dans une course-poursuite avec la police. 6 mois de prison ferme.
Ce mardi, Ryad Nourmamod Tahora a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, deux amendes de 10.000 et 30.000 euros. Sept véhicules ont également été saisis.
Ce mardi, c’était au tour de Ryad, 21 ans, de passer devant la tribunal correctionnel de Champ Fleuri, à une rue du concessionnaire qu’il dit n’avoir pas repris de son père, non, car il s’agit aujourd’hui de "l’Île VO". En 2015, alors que le jeune de 18 ans se retrouve avec un père incarcéré et une sœur de 16 ans à charge, il créé l’entreprise pour pouvoir survivre : "Je n’avais aucune ressource, plus rien, ma sœur à nourrir, raconte-t-il au tribunal, soit je me suicidais, soit je me faisais confiance".
Il s’est donc fait confiance et est devenu gérant de l’Île VO. Mais comme papa, l’activité n’est pas tout à fait réglo. Ryad ne réalise aucune déclaration fiscale ni aux organismes sociaux, remet des falsifications à son expert-comptable, ne dépose pas tout dans un compte bancaire (la différence entre les ventes et les sommes dépensées est de 400.000 euros), ne protège pas le consommateur, gare ses véhicules dans les rues, le parking souterrain de la résidence et même celui du tribunal. Et 12 relances du RSI pour ses cotisations… mais aucune réponse de sa part. Il aurait tout laissé à son expert-comptable. En effet, la gestion ce n’est pas son truc à ce jeune gérant. Il ne connaît même pas son chiffre d’affaires de l’année dernière.
Papa lui a bien appris
Et pourtant, il n’est pas mauvais en ce qui concerne la vente. Et cette fois-ci, "les clients sont contents" ne cesse de rappeler son avocat, Me François Avril (même si certains témoignages sur internet indiquent le contraire). Il compte sur ses doigts et essaye de trouver un chiffre : 900.000 euros de chiffre d’affaires et environ 200.000 euros de bénéfices en 2017. En 2016, 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires et 260.000 euros de bénéfices.
Entre 2015 et 2017, la société compte 467 véhicules achetés à 1,6 millions d’euros et 378 vendus à 1,8 millions. Bien mieux que son père qui en comptait 88 en 2014.
La mauvaise gestion de ce jeune homme "traumatisé" qui "rapporte de la TVA à l’Etat", selon son avocat, devrait être pardonné. Mais la justice n’oublie pas. Et Ryad Nourmamod Tahora n’a pas un casier vierge malgré son jeune âge. Sont mentionnées plusieurs infractions routières dont l’incident de février 2017 alors qu’il avait 19 ans. Sans permis, au volant d’une BMW X5, il s'était lancé dans une course-poursuite avec la police. 6 mois de prison ferme.
Ce mardi, Ryad Nourmamod Tahora a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, deux amendes de 10.000 et 30.000 euros. Sept véhicules ont également été saisis.