Un homme de 34 ans, originaire de St-André, comparaissait ce mardi matin pour violences avec arme sur conjoint suivies d’une ITT de plus de 8 jours, en l’espèce 28 jours. Il devait également répondre de violences sur personnes dépositaires de la loi ainsi que d’outrage à agent.
Le 29 juillet dernier, en fin d’après midi à St-André, Mickaël rentre chez lui dans un état d’ébriété avancé. Particulièrement agressif, il s’en prend à sa compagne à qui il prête une aventure extra conjugale. Comme il ne supporte pas qu’elle lui réponde, il la gifle violemment au visage. Carmen préfère alors sortir en attendant qu’il se calme.
A son retour, Mickaël est toujours très énervé. Carmen décide alors de s’enfuir de chez elle pour se réfugier devant la maison des voisins. Certains que la situation va empirer, les voisins décident d’appeler la police. Furieux car il ne supporte pas que l’on puisse le contredire, le prévenu poursuit sa compagne avec un couteau de cuisine à la main.
Particulièrement menaçant, il place l’arme dans le cou de la jeune femme
Particulièrement menaçant, il place l’arme dans le cou de la jeune femme et sur la nuque, la menaçant de mort. À l’arrivée des forces de l’ordre, l’homme refuse de faire appréhender. En plus de se débattre violemment, les insultes fusent à tout va. « Flics de m****, je vous e***** vous et vos mères« , hurle t-il aux policiers. Même topo dans le véhicule de police où il assène bon nombre de coups de pieds à l’arrière du siège conducteur le forçant à immobiliser le véhicule.
Avec six condamnations à son actif – dont une contrainte pénale de 2 ans datant du 6 juillet dernier pour violence conjugale – il risque 6 mois de prison en cas de non respect de celle-ci. Ce qui est le cas aujourd’hui. Tentant de s’expliquer tant bien que mal sur les raisons qui ont entrainé une telle violence, il se fend maladroitement d’un « elle m’a mal parlé, je me suis énervé« . « Les fautes sont partagées avec ma conjointe« , explique t-il au président Deguine.
Un prévenu incapable de se maitriser
Me Ropars, représentant Carmen, démontre que le prévenu est incapable de se maitriser. Il s’offusque d’entendre que les fautes puissent être partagées. « C’est la mère de son enfant, c’est inadmissible d’avoir un tel comportement » conclut-il. Me Barraco, représentant les deux policiers violentés et insultés, demande expressément à la cour de bien détailler la partie infligée concernant les violences et outrage à agents afin que tout le monde, via les médias présents, puisse enfin comprendre que ces agissements sont lourdement punis. « Les policiers font office de punching-ball, ils ne sont pas là pour subir les violences et les menaces » déplore t-il.
La procureure Descampiaux rappelle que l’alcool n’excuse pas tout. Elle accable le prévenu qui selon elle est incapable de se maitriser. « Il est incapable d’accepter la contradiction, il continue dans son délire de vouloir s’imposer envers tout le monde » conclut-elle avant de requérir 1 an de prison assorti d’un mandat de dépôt ainsi que la révocation partielle de la précédente contrainte pénale.
La défense se contente de mettre en avant la reconnaissance totale des faits de son client notant qu’il regrette ce qu’il a fait. Elle demande une peine de sursis avec mise à l’épreuve ou aménageable étant donné que Mickaël a un emploi de menuiser. Après s’être retirée, la cour reconnait le prévenu coupable et le condamne à 1 an de prison assorti d’un mandat de dépôt.