Déjà présenté le 6 mars dernier pour des menaces de mort sur sa mère, André.N, 54 ans, avait bénéficié d’une certaine clémence, repartant libre malgré une peine de 6 mois ferme mais surtout une interdiction d’entrer en contact avec elle. Dimanche dernier à 13h30, en fils de bonne famille, mais faisant fis de sa contrainte pénale, il se pointe chez maman, 74 ans, sans bouquet de fleurs à la main, mais avec 1,18 mg/l d’air dans ses valises, soit 2,36 g/l de sang pour les puristes, et tambourine à la porte sans arrêt en proférant au passage, quelques gentillesses… « mi va pète un fusil devant out gueule » ou encore « ou va payer, zot y sa gagne un totochement ».
Par chance ce jour-là, sa soeur est présente et a le réflexe de tout enregistrer avec son portable avant d’appeler la police. Inflexible à la barre, il ne se remet jamais en cause, faisant preuve d’un égocentrisme qui n’a d’égal que son taux d’alcoolémie. La procureure note qu’en plus de son problème d’alcool, il a un allant certain à ne pas respecter la loi étant sous contrainte pénale pour les mêmes faits sur la même personne. La procureure requiert 8 mois et la révocation totale de 4 mois du sursis précédent. Elle demande également le maintien en détention.
S’il se sent abandonné par tout le monde, André n’est pourtant pas seul aujourd’hui pendant l’audience. En effet, son avocat y va de tout son coeur pour tenter de sauver ce qui peut l’être. Il explique le profond désarroi d’André en passant par le sentiment d’injustice et d’abandon qu’il ressent pour finir par cet argument imparable, vu son taux d’alcoolémie, de l’altération du discernement de son client. Mais voilà, il y a des jours sans, André, invité à dire un dernier mot avant le délibéré, ne s’excuse pas et réaffirme que l’enregistrement, largement repris par la police, n’est qu’un tissu de mensonges.
Qu’à cela ne tienne, il aura une belle et longue année pour réfléchir dans le cadre chaleureux de la prison de Domenjod.