L’affaire, qui remonte au mois de juillet dernier, avait fait l’objet d’un renvoi sur demande du prévenu afin de pouvoir préparer sa défense. Le 22 juillet, alors qu’il sort de discothèque, Mathias aperçoit que la porte d’une maison rue des Maldives à St-Gilles, est entrouverte.
Jugeant que les risques sont moindres, il décide de pénétrer dans la maison pour y dérober divers objets ainsi que de l’argent. Il sera interpellé peu de temps après par la gendarmerie suite à l’enquête de voisinage. Il s’avère que notre jeune cambrioleur de 23 ans a délesté pas moins de 3 maisons de la même rue de leurs bien en à peine 48h.
Jugé ce matin, Mathias devait donc répondre de quatre infractions pour vol par escalade et ce, en récidive. Fait rarissime, une des victimes a tenu à s’exprimer devant la cour. Venu avec un dossier à charge à l’encontre du prévenu, le plaignant explique qu’il connait bien la famille de Mathias et que ses fils le connaissent également.
Le jeune homme s’en vante sur les réseaux sociaux se faisant appelé le » Gentleman kaniar »
Ayant décidé de se défendre seul, l’homme rapporte au président qu’en plus d’être parfaitement conscient de ce qu’il commet, il s’en vante sur les réseaux sociaux en se faisant appelé le « Gentleman kaniar » sur son compte FB. Il indique que Mathias habite à moins de 160m de chez lui et que, malgré tout, il prend le risque de venir témoigner.
S’adressant au prévenu au grand dam de son avocat, il lui assène droit dans les yeux que toute sa famille s’est sentie violée par cet acte. Il exprime clairement au président son droit à réparation du viol de son intimité par le remboursement du préjudice matériel, la prise en charge de l’installation d’un dispositif de surveillance afin de prévenir la récidive ainsi que les représailles et enfin, un dédommagement au regard du préjudice moral.
Le ministère public, note que le prévenu, qui est sorti de prison au mois de décembre dernier, à choisi délibérément de vivre comme un délinquant. Il requiert 24 mois de prison dont 6 avec sursis, une obligation de travail assortis d’un mandat de dépôt. Le juge condamne Mathias à 2 ans de prison avec mandat de dépôt.