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Comparution immédiate : « Arrête papa, ne tue pas maman »

Un homme de 37 ans comparaissait ce lundi dans le cadre de la comparution immédiate pour des faits de violence sur sa compagne dans la commune de Bras Panon. Il devait également répondre de violences pour avoir brandi un pistolet face au gendarme venus l'interpeller.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 18 août 2020 à 07H03

M. D. et son épouse avaient passé une journée festive le 14 août dernier en fêtant un anniversaire chez des amis. Alors que le fils du couple utilisait le téléphone de son père, il tombe sur des photos compromettantes. Il le répète à sa mère, ce qui occasionne une dispute au retour du couple à la maison. Un mot en entraînant un autre, le ton monte et, fortement alcoolisé, M. D. commet l’irréparable en frappant son épouse. Elle se verra délivrer une ITT de 7 jours. 

La scène est tellement violente que leur fils ainé de 12 ans finit par intervenir suppliant son père d’arrêter. « Arrête papa, ne tue pas maman » répète-t-il aux gendarmes lors de son audition. Il finit par s’arrêter puis prend des affaires et deux armes à feu en quittant la maison. Elle s’enfuit chez les voisins et appelle les forces de l’ordre. M. D. part en voiture mais est stoppé dans son élan en tapant le portail. Les gendarmes arrivent et, au moment de l’interpeller, il sort son pistolet et le balance dans tous les sens. S’il est menaçant, il ne le pointe jamais en direction du militaire, souligne la procédure. Le gendarme finit par le mettre en joue en le sommant de poser son arme à terre. 

Dans un grand mouvement du bras de bas en haut, M. D. jette son arme derrière lui. Ne sachant pas qu’il s’agissait d’un pistolet air soft, le gendarme, ayant fait preuve d’un sang froid sans faille, parvient à interpeller le trentenaire fortement alcoolisé. Placé en garde à vue, il finit en comparution immédiate compte tenu de la gravité des faits. « Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je ne me souviens pas de tout, j’avais beaucoup bu » explique, en pleurs, le prévenu à la barre. « En France, tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint » souligne la partie civile en charge de la plaignante. « Les enfants ont vu toute la scène, elle ne demande rien, ce qu’elle veut, c’est que cette date soit gravée dans sa mémoire. Elle veut simplement qu’il se soigne pour ses problèmes d’alcool » ajoute le conseil. 

« Il est soulagé de ne pas avoir eu à utiliser son arme » explique la partie civile du gendarme. « Les faits sont reconnus et caractérisés » souligne la procureure. « La sanction doit avoir du sens et être comprise par le prévenu. Les forces de l’ordre n’ont pas à subir ce genre de gestes. Je vous demande 1 an de prison dont 6 mois de sursis probatoire, un interdiction de contact avec madame et une obligation de soins » requiert le parquet. « Il reconnaît les faits et n’a pas de casier. Il est inséré mais son comportement change quand il boit. Il est encore temps de le récupérer pour empêcher la récidive par des soins » plaide la défense. 

Reconnu coupable, M. D. est condamné à une peine mixte de 12 mois de prison dont 6 assortis d’un sursis probatoire. En qualité de primo délinquant, il bénéficie pour la partie ferme d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Il a également des obligations de soins, d’indemniser les victimes et l’interdiction de détenir une arme pour une durée de 5 ans. 

 

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